Littérature étrangère
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Pourquoi revenir à Amélie Nothomb

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Lorsque j’étais au secondaire, je trouvais qu’on ne lisait jamais assez de livres en classe. Jamais assez pour satisfaire ma curiosité, mon besoin de savoir. Je voulais faire comme Hermione, être la fille qu’on voyait toujours un livre à la main, et donc j’étais souvent rendue à la bibliothèque. Je dois beaucoup à l’extraordinaire bibliothécaire de mon école secondaire, Pierrette, qui a su me proposer une grande variété de romans, allant dans toutes les directions. Parmi toutes ses propositions, je me suis un jour retrouvée avec un Amélie Nothomb entre les mains, Stupeur et tremblements pour être précise. J’ai dévoré le livre, absolument fascinée par la narration de Nothomb. Je n’avais pas les mots à l’époque pour expliquer le plaisir ressenti en cherchant à départager la réalité de la fantaisie, mais j’ai tout de suite adoré. Je me suis alors attaquée, lentement mais sûrement, à lire l’entièreté de l’œuvre d’Amélie Nothomb.

Au début, j’étais particulièrement attirée par les romans d’autofiction, curieuse de découvrir la vie de cette fille de diplomate, mais plus encore de l’interprétation qu’elle allait faire de ses souvenirs. En arrivant au Cégep, et jusqu’à ce jour, les romans de Nothomb sont devenus des îlots isolés, loin des obligations scolaires et du monde réel. Lorsque je commence un de ses romans, je suis certaine de pouvoir faire une pause de mes études et de mes lectures obligatoires pendant quelques heures. Je fais une pause dans l’imaginaire débridé de l’autrice, tout en sachant qu’à la fin de la journée, j’aurai la satisfaction d’avoir fini quelque chose. Un équilibre parfait donc, pour ne pas me distraire trop longtemps, tout en me donnant la possibilité de me plonger complètement dans un autre univers.

Je dois aussi un moment magique à Amélie Nothomb. Lorsque j’ai commencé à fréquenter mon fiancé, nous avions l’habitude de souper ensemble une fois par semaine, puis d’écouter un film sur ma vieille télé cathodique. Une fois, nous avions oublié de prendre un film pour la soirée, mais ne voulant pas le voir partir tout de suite (son départ arrivait toujours trop tôt à mon goût!), je lui avais proposé qu’on lise ce livre : Barbe bleue, d’Amélie Nothomb. Alors chacun notre tour, nous avons lu à voix haute un chapitre, se passant le livre en se frôlant les mains, découvrant lentement le plan machiavélique de Don Elemirio Nibal y Milcar. Faisant une pause dans nos vies pour partager ces quelques heures d’aventure. Sachant qu’après, rien ne serait jamais pareil.

Alors, lorsqu’Amélie Nothomb sort un nouveau roman chaque automne, je suis toujours enthousiaste à la perspective de faire une pause dans ma vie, de pouvoir retourner à cette autrice.

Quel est le livre de Nothomb qui vous a le plus marqué?

Un commentaire

  1. Merci pour ce bel article ! J’ai moi-même lu beaucoup Amélie Nothomb de mes 15 à 18 ans, avec beaucoup de plaisir. J’aime me souvenir d’ailleurs que plusieurs de ses ouvrages ont été mes premières « claques littéraires ». J’ai été absorbée par « Les Combustibles », intriguée par « Cosmétique de l’ennemi » et vraiment très troublée par « Hygiène de l’assassin » qui restera pour moi son livre majeur. J’ai plus ou moins mis un terme à ma relation littéraire avec Amélie Nothomb après ma lecture de « Le fait du prince ». Je ne retrouvais plus depuis quelques livres déjà, l’excitation que j’avais de lire cette auteure. Mais même si je me suis éloignée de la lecture de ses ouvrages, je garde vraiment une grande tendresse pour ceux qui m’ont accompagnée jusqu’à la fin de mon adolescence… et cet article m’a donné envie de reprendre mes lectures, merci ! 🙂

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