Plonger de Christophe Ono-dit-Biot, l’autopsie d’une histoire d’amour
Avec ce roman, pas de mauvaise surprise. Cette histoire est tragique et on le sait dès le premier paragraphe : Ils l’ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d’un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau. Une provocation. Une exhortation. À écrire ce livre, pour toi, mon fils. À mi-chemin entre le roman d’amour et le roman policier, Plonger de Christophe Ono-dit-Biot nous emmène au cœur d’une relation vouée à l’échec entre deux êtres diamétralement opposés, qui se rejoignent toutefois sur un point : leur égoïsme. Vous l’aurez compris, ces deux personnages n’ont pas vraiment attiré ma sympathie. César, le narrateur, raconte à son fils l’histoire de sa mère, Paz, retrouvée morte alors que ce dernier n’était encore qu’un bébé. Ce récit, César ne le fait pas seulement pour son fils, il le fait aussi (surtout) pour lui : pour essayer de comprendre comment il a pu perdre la femme qu’il a tant aimée. On apprend donc que Paz est une jeune photographe d’origine espagnole, fougueuse, indépendante, insolente et avide …

