Month: mai 2015

Sauver la planète une bouchée à la fois; un guide du quotidien

Quand j’ai vu que le nutritionniste urbain publiait un livre sur l’alimentation, j’étais ravie. Je savais de mise que ça n’allait pas vraiment parler de recettes et de nutrition dans le sens commun du terme alors je n’ai pas été surprise par le contenu du livre, comme certains le furent (c’est ce que j’ai lu). J’avais vraiment hâte parce que je voulais  en connaître davantage sur l’industrie agro-alimentaire, sur les produits biologiques et sur le jardinage urbain, pour ne nommer que quelques uns des sujets abordés dans cet ouvrage. Toute cette sphère de l’alimentation est un intérêt assez nouveau pour moi alors, n’en sachant pas beaucoup, j’ai énormément appris en lisant ce livre. Je me suis souvent dite que si j’avais à devenir végétarienne (ce que je ne ferai pas), ce ne serait pas tant pour les animaux que pour toute la pollution qu’entraîne l’industrie agro-alimentaire et cet ouvrage n’a fait que confirmer cette pensée. C’est fou de savoir comment certains types d’élevages sont à la fois mauvais pour l’animal, aucunement éthique mais aussi très polluant …

Reconstitution de mon âme rapaillée

À Marie-Andrée Beaudet À lire en écoutant le son de la musique à bouche La venue du printemps et de son compagnon le beau temps me ramène toujours à lui. «Tu as les yeux pers des champs de rosées tu as des yeux d’aventure et d’années-lumière la douceur du fond des brises au mois de mai» (p.59) L’épanouissement de cette saison en fleur et l’éclosion de toutes ces passions ont fait renaître en moi ce besoin de m’évader à travers la poésie: eau-de-vie, source de bien-être, nectar de béatitude. «tu viendras toute ensoleillée d’existence la bouche envahie par la fraîcheur des herbes le corps mûri par les jardins oubliés où tes seins sont devenus des envoûtements tu te lèves, tu es l’aube dans mes bras où tu changes comme les saisons je te prendrai marcheur d’un pays d’haleine à bout de misères et à bout de démesures je veux te faire aimer la vie, notre vie t’aimer fou de racines à feuilles et grave de jour en jour à travers nuits et gués de moellons nos vertus …

Un loup dans la bergerie

Lorsqu’une amie m’a prêté le livre Acheter, c’est voter de Laure Waridel il y a quelques annés, je dois avouer que ça a grandement changé ma vision de notre société capitaliste. Bien sûr, je connaissais et comprenais le principe du commerce équitable, mais je me figurais mal comment moi, simple consommatrice d’Amérique du Nord, je pouvais réellement faire une différence. Mais Laure Waridel m’a convaincue que «consommer a trop d’impact pour que cela soit considéré comme un geste strictement individuel». Evidemment, je ne suis pas parfaite, je n’adhère pas à un mode de consommation totalement équitable et biologique, ni même l’un d’eux, en tout temps. Par contre, je réfléchie plus lors de mes achats. Je pense à l’impact de ma consommation personnelle, tant au niveau social qu’environnemental. J’adore acheter local et j’encourage le commerce équitable, lorsque le choix se présente. J’ai également un regard plus critique face à ce que les commerces nous offrent. «Au quotidien, faire des choix de consommation responsable est aussi un moyen de passer à l’action et de contribuer à un nouveau genre de « révolution tranquille ».» C’est donc dans cet esprit de vouloir encourager les petits producteurs, …

Ce zèbre qui a changé ma vie

Vous m’avez un tantinet manqué. Ne vous méprenez pas , c’est pas un retour de l’impostrice qui lit pas de livres qui lui sont pas imposés par l’école, c’est pas non plus mon retour dans la psycho pop. Non, je passais juste par là après une (1e) relecture du livre qui a marqué ma vie à tout jamais, le zèbre d’Alexandre Jardin. Je lis souvent les critiques de mes ex collègues sur ce blogue, combien elles ont apprécié un moment passé sur le coin d’une table à se transporter dans un autre univers. Bien sûr, ça me donne envie de faire pareil, mais j’ai pas ce besoin-là de découvrir tout plein d’autres univers. Je l’ai fait, à l’occasion. Mais je retourne toujours à cet univers crée à merveille par Jardin, où l’amour est encore possible, où on a érigé un temple à la folie. J’avais treize ans la première fois que j’ai lu le livre. Je le trouvais fou le monsieur. Fou, parce que tout ce qu’il faisait fittait pas dans les standards de l’idée …

Ces romans qui forgent l’adolescence

Se reconnaître en l’autre. Sentir qu’on n’est pas tout seul. Avoir l’impression d’être accompagné, le temps de quelques pages. Voici l’effet que font ces lectures de l’adolescence. Elles sont marquantes, non seulement vis-à-vis notre relation avec la lecture en général, avec nous-mêmes. Les personnages, les auteur-es, les mots, les mondes imaginaires, ils peuvent tous nous aider et nous en apprendre davantage sur ce que c’est de vieillir et de traverser l’adolescence. Voilà pourquoi j’ai voulu vous présenter ces quelques romans qui ont forgé mon adolescence. J’espère que certaines lectures vous feront ressentir un peu de nostalgie face à cette période de bouleversements, d’apprentissages et de questionnements. Je suis aussi curieuse d’en apprendre davantage sur vos romans d’adolescence. Parfois, il ne s’agit pas des livres les mieux écrits ou des plus littéraires, mais de ceux qui ont le plus résonné en vous. Ou qui vous ont le plus marqués… Voici ma petite liste personnelle. Amusez-vous à créer la vôtre dans les commentaires! L’attrape-coeurs, JD Salinger   J’en ai déjà parlé dans un de mes premiers articles …

«The girls’ guide to hunting and fishing» : Guide de survie à la vingtaine

«There’s a passageway connecting Port Authority to Times Square – the Eight Avenue subways to the Seventh- and one morning when I looked up I saw a poem up in the eaves, sequential like the Burma Shave billboards : Overslept. So tired. It late, Get fired. Why bother? Why the pain? Just go home. Do it again. Something change then. I saw my life in scale : it was just my life. It was not momentous, and only now did I recognize that it had once seemed so to me; that was while my father was watching. I saw myself the way I’d seen the cleaning women in the building across the street. I was just one person in one window. Nobody was watching, except me. » Manuel de chasse et de pêche à l’usage des filles est un des livres dont je regrette le plus d’en avoir fait la lecture… si tard dans la vingtaine. Ce recueil de nouvelles de Melissa Bank, paru il y a déjà plusieurs années, raconte l’histoire d’une fille, puis d’une …

Ce n’est pas toi que j’attendais

Il m’arrive souvent de me promener dans les rayons des bandes dessinées de mes librairies préférées. À chaque fois que j’arrive dans ces rangées, je sais que je vais faire une petite folie. Ma cousine m’avait déjà glissé un mot sur ce roman graphique, «Ce n’est pas toi que j’attendais». Lorsqu’elle m’apprit que l’histoire parlait d’une enfant ayant la trisomie 21, j’ai su que c’était une lecture pour moi. Au cours de mes nombreuses expériences de travail, j’ai eu la chance de côtoyer des enfants trisomiques. Pour moi, ce sont des enfants bonbons, toujours présents pour vous donner de l’amour. Il ne faut pas oublier qu’ils ont chacun leur personnalité et outre leur maladie et leurs traits physiques, ils sont comme vous et moi. Je peux vous dire que j’en ai connu une qui était bien ratoureuse et mesquine. Ah!… que de bons souvenirs tout de même. L’attrait de cette BD est l’envers de la médaille. C’est de faire la rencontre de ces parents qui vont accueillir l’enfant dans leur famille. Ce fut le cas du …

Les muets de Monet

Il y a deux ans, presque jour pour jour, je me suis promise à l’homme que j’attendais depuis toujours. Notre amour a pris forme dans l’ombre d’un arbre. Il en a fait son modèle et depuis, il ne cesse de croître. Dans ce moment d’épanouissement, je nous ai imaginés flottants dans un tableau de Monet et j’ai donné naissance à ce texte: Les muets de Monet Nous avions arrêté le temps un dimanche après-midi. L’union de nos deux êtres permettait un souffle plus long. Nos vies avaient soudainement droit à un temps mort. Même les nuages étaient partis en vacances. Nous découvrions notre univers au même rythme, sur la même note, un toucher à la fois. La synchronisation de cet instant n’avait pas été établie de prime abord. La mélodie de la béatitude était son guide. Seule la timidité gardait nos doigts loin de ceux de l’autre. À plusieurs reprises, ils se sont frôlés, nos corps furent alors parcourus de frissons. Deux gamins qui partagent la même envie sous une pluie de fébrilité. Puis, tu m’as …

Chronique « Écrire l’indicible »: Les Sangs d’Audrée Wilhelmy, le conte de Barbe Bleue revisité

Cette chronique vous présente des récits qui traitent de sujets difficiles, mais qui se doivent d’être partagés, que ça nous touche de près ou de loin. Parce que l’écriture permet de tout dire. On connaît toutes, du moins presque, le conte de Barbe Bleue. Cette histoire de Charles Perreault est assez lugubre si l’on considère que les contes s’adressaient souvent aux enfants, à cette époque. L’homme, d’une laideur horrible, est voué à l’échec auprès des dames et on sait ce qui est arrivé à celles qui ont osé se lier à lui… Audrée Wilhelmy, dans sa réécriture du conte de Perreault, offre une version toute aussi sinistre. C’est la réédition de son roman Les Sangs (initialement publié chez Leméac en 2013) aux éditions Grasset en mars 2015 qui m’a invitée à lire cette œuvre. Comme il s’agit d’une adaptation, je qualifierais son roman de «Barbe Bleue nouveau genre»; tous les éléments du conte de Perreault sont présents, mais modifiés. Nous retrouvons des femmes, sept femmes, desquelles nous connaîtrons l’histoire à travers leur propre écriture. En …

Critique du documentaire – « The power of the heart » / « L’infinie puissance du cœur »

Dernièrement, j’ai vu « The Power of the heart » / « L’infinie puissance du cœur » et j’ai trouvé que c’était particulièrement touchant et magnifique comme documentaire, basé sur le livre du même nom. Avant de vous en parler davantage et de vous raconter ce dont j’en ai pensé, je dois vous parler de moi rapidement. Ça vous aidera à comprendre ma vision, j’en suis certaine. Je suis vraiment une fille de cœur, c’est-à-dire que je prends (très) souvent mes décisions importantes en fonction de ce que mon cœur me dicte de faire. D’ailleurs, je ne devais pas vous parler de ce documentaire, car c’était d’un autre dont je devais vous faire la critique cette semaine et je me plais à penser que c’est mon cœur qui l’a choisi. Je suis vraiment une personne intuitive et je ressens beaucoup les vibrations et émotions des autres. Je crois tellement que le cœur a toujours raison qu’un de mes tatouages me le rappelle constamment avec la phrase suivante « You must follow your heart » et j’y crois dur comme fer. Récemment, …