The Mountain Shadow : s’enraciner dans le tourbillon de Bombay
Me voilà de retour en Inde : physiquement et littérairement. Assise dans un restaurant de Bombay à la clientèle agitée, je lis The Mountain Shadow, la suite du récit Shantaram de Gregory David Roberts. Pendant que je mange un curry, dehors, des feux d’artifice explosent au milieu de la rue. Dans ce chaos coloré, humains, chèvres et chiens se partagent le trottoir pour assister à la scène. Même si la mégapole indienne me semble plus belle que New Delhi, elle n’en demeure pas moins difficile à apprivoiser. À vrai dire, elle m’étourdit un peu. Heureusement que mon livre, lui, m’apaise. Des criminels et des philosophes Il y a quelque chose d’absolument réconfortant dans le fait de retrouver des personnages que l’on connaît dans de nouveaux contextes. Un peu comme retourner dans une ville jadis visitée. Dans cette suite, Lin, fugitif australien en sol indien, côtoie ceux qui constituent pour lui le visage de Bombay. On pourrait qualifier son entourage de famille de réfugiés à qui les mots père et fils font mal : des exilés de force …