L’heure mauve, quand la réalité rattrape la fiction
J’étudie en gérontologie sociale et je travaille dans une résidence pour personnes âgées en tant que responsable des loisirs. Lorsque Michèle Ouimet a sorti son deuxième roman L’heure mauve, publié chez Boréal en 2017, plusieurs personnes de mon entourage m’ont encouragée à le lire. Ce roman d’environ 365 pages se passe dans une riche résidence pour aînés d’Outremont, où Jacqueline Laflamme, ancienne journaliste atteinte d’un cancer de la langue, mène un combat effrené contre la direction qui souhaite séparer les « atteints » des « bien-portants ». Jacqueline monte aux barricades en clamant la ségrégation inhumaine et dégradante, malgré que plusieurs résidents encore en santé aimeraient être séparés des malades. La réalité versus la fiction Lorsque j’ai entrepris la lecture de ce roman, mon premier réflexe fut de tout comparer avec mon milieu. Comme un médecin qui regarde Grey’s Anatomy, j’ai dû effectuer un grand travail de lâcher-prise avant de pouvoir apprécier ce roman à sa juste valeur et me rappeler qu’il ne s’agit que d’un divertissement, une fiction. Le combat principal de Jacqueline était …