Month: août 2015

Des diamants et des femmes

Dans mon tout premier article chez Le fil rouge, je vous parlais du roman Les débutantes de J. Courtney Sullivan. J’avais vraiment été portée par l’histoire et surtout charmée par le ton féministe de l’auteure. En lisant son deuxième roman Maine, j’avais aussi retrouvé autant dans son écriture que chez les personnages féminins une réelle connivence et je m’étais promise de me tenir au courant du parcours de l’auteure! En juin dernier, j’ai appris que son oeuvre Les liens du mariage était enfin disponible en format poche, mais impossible de le trouver à Montréal avant mon départ, c’est donc à St-Malo en France que j’ai eu la chance de mettre la main sur cette petite brique de 600 pages.  Après avoir analysé l’amitié dans Les débutantes et la famille dans Maine, elle nous raconte cette fois-ci les liens du mariage. Bon, d’emblée ça m’attirait pas comme thématique, sauf que Sullivan nous montre plusieurs facettes du mariage et ce, en ne tombant jamais dans les clichés. Le roman suit cinq couples dans différentes époques et selon …

Journal d’une femme artiste à Percé – Partie III –

Je suis en plein cœur d’un dilemme majeur. Comme la plupart des Québécois, ou des gens de passage, j’ai attendu la venue du soleil des semaines durant. Il fallait garder le moral et surtout apprivoiser la brume, la grisaille, la pluie et les gens maussades. Mais plus souvent qu’autrement, on avait le droit à un temps joueur de tour, soleil et averses, avec au bout (parfois) un ou plusieurs arcs-en-ciel. Et août s’est amené, avec lui notre bonne étoile, sa chaleur, les sourires en fusée et enfin on a pu sortir les vêtements de saison. Ce matin, alors que je suis déjà en retard pour l’écriture de ce présent article, je traverse le parking entre la Vieille-Usine et la plage et je descends près des vagues, abandonnant mes chaussures à l’ombre d’une bûche polie (garder ses chaussures sur la plage, pourquoi ?). «Écrire sur le bord de la mer, quelle bonne idée !» Avec la mer, arrivent les dilemmes ! Par exemple, ici à L’Anse-à-Beaufils (Percé), la petite plage semi-rocailleuse est reconnue pour sa forte …

L’indépendance du Québec : le clan du peut-être

Je suis née de parents franco-québécois, la plupart de mon entourage est souverainiste et la majorité de mes idéaux politiques sont de gauche. Il n’en faut pas plus pour que les gens me classent dans la catégorie  »Oui ». Comme ça, sans me demander mon opinion, on insinue que je suis pour l’indépendance du Québec. Ce n’est pas vrai… Mais ce n’est pas totalement faux non plus. Le problème avec le débat sur la souveraineté, c’est que ce n’est pas un débat. Chacun est convaincu d’avoir raison et tente d’écraser les opinions opposées plutôt que de les écouter.  Les partis politiques qui s’expriment sur la question semblent penser que l’on nait souverainiste ou non, that’s it. Que la solution est de provoquer les partisans du oui pour qu’ils crient plus fort que ceux du non, et vice-versa. En aucun cas, on tente de convaincre les indécis. Parce que personne ne semble penser qu’il y a des indécis! Bien sûr, si la possibilité d’un référendum se concrétise, et ça ne devrait pas trop tarder, je vais m’informer, …

Grandir avec les vieilles

Déjà en écrivant ces premiers mots, je me sens obligée de me justifier de l’utilisation des mots les vieilles dans mon titre. C’est comme si on avait une certaine pudeur à appeler les personnes âgées ainsi, que ce soit pour des questions de respect, de politesse et autres. Mais ce n’est pas le but de mon article, car le titre fait référence aux deux livres qui seront présentés dans cet article, soit Grandir de Sophie Fontanel et Les vieilles de Pascale Gautier. Loin de moi l’idée d’insulter ou de manquer de respect à ces personnes âgées, au contraire en choisissant ces deux livres, je me suis entièrement ouverte et laissée charmer par ces vieilles. J’ai ouvert mon coeur à un univers trop souvent non représenté en littérature (et comme partout ailleurs, on se souviendra qu’au cinéma, les femmes deviennent vieilles à 30 ans, contrairement aux hommes..) J’utiliserai donc le terme vieille, comme le font les auteures de ces deux romans, pour vous faire découvrir des femmes -avant d’être des vieilles-, leur quotidien, leur passé, leur futur, ainsi …

Quand tu deviens une adulte trop vite

Je n’ai jamais été de ceux qui ont eu tout cru dans le bec. Je n’ai pas de parents riches. Je ne suis pas enfant unique. Il y a dix ans, on aurait pu me regarder en pensant que je n’irais pas très loin dans la vie. Heureusement, j’ai de l’ambition. Lorsqu’il m’arrive de dire que je suis la première universitaire de ma famille, j’ai droit à diverses réactions. Les gens sont étonnés, admiratifs et/ou outrés. C’est qu’à 17 ans, j’ai quitté le cocon familial pour voler de mes propres ailes. J’en connais très peu des comme-moi et pour ceux et celles qui en font partie, je vous lève mon chapeau. Combien de fois m’a-t-on dit: Tous les jeunes que je connais qui ont quitté la maison aussi rapidement reviennent inévitablement chez leurs parents la queue entre les jambes? Il y a sept ans, je me suis promise que ce ne serait pas mon cas. À 24 ans, je suis donc totalement indépendante et fière d’être la seule responsable de ma réussite. Durant toutes ces années, …

La bibliothèque des coeurs cabossés; un léger «feel good» suédois

Il est difficile de ne pas craquer devant le titre et la couverture du premier roman de Katarina Bivald. Auteure suédoise, on est bien loin des polars qui caractérisent généralement la littérature scandinave – c’est un peu une généralisation, je l’admets, mais ma connaissance en la chose s’arrête là – La bibliothèque des coeurs cabossés est plutôt léger, avec un penchant pour la romance et les situations rocambolesques, ce qui en fait un compagnon plaisant pour les pluvieuses journées d’été. Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. Pour la première fois de …

Quand les livres prennent soin de nous : l’importance d’une bibliothérapie créative

Ah ce petit livre, comme je l’ai désiré ! Je voulais tellement me le procurer, mais il semblait indisponible dans toutes les librairies que j’ai visitées. J’ai donc dû le commander et j’ai attendu près d’un mois pour enfin le tenir dans mes mains, mais je n’ai pas été déçue! Depuis plusieurs années, je crois aux bienfaits de la bibliothérapie. J’aspire dans ma vie de tous les jours à conseiller mes amis et ma famille à faire des lectures qui sont bénéfiques pour le coeur. Je fais partie de ces gens qui croient fermement à l’étendue des vertus de la lecture. J’ai donc commencé ma lecture, déjà conquise par le sujet. Je connaissais Régine Detambel depuis quelques temps et je savais qu’elle offrait des conférences et des formations privées en bibliothérapie. Le rêve! En aprennant sur son site web qu’elle publiait un essai sur la bibliothérapie, j’étais déjà charmée! Avec Le fil rouge, je veux de plus en plus apporter cette approche qu’est la bibliothérapie. Les livres prennent soin de nous est le livre parfait pour comprendre de quelle manière …

L’art de l’attention, un livre inspirant sur le yoga

Ça fait que, moi aussi je me suis mise au yoga. J’ai suivi un cours d’introduction il y a deux ans déjà, mais ce n’est qu’il y a deux mois que je m’y suis remise de manière quotidienne. C’est une pratique dont la réputation n’est plus à faire et dont tout le monde semble vanter les bienfaits, je ne vous dirai certainement pas le contraire. J’apprécie ce que le yoga apporte dans ma vie et les effets qu’il a sur ma personne et c’est pourquoi j’ai décidé de continuer. Souvent, quand quelque chose devient aussi populaire, on doute un peu. Depuis quelques années, il y a une quasi-folie entourant tout ce qui attrait au bien-être, aux médecines alternatives, holistiques, au yoga, à la méditation. Il y a des abus, comme dans tout. Par contre, je crois que cette explosion provient aussi d’un besoin qu’a notre société de se recentrer sur l’essentiel et de se connecter à soi-même et au monde qui l’entoure. Peut-être est-ce aussi une partie de la solution contre le malaise, l’angoisse et …

Le meilleur est tellement à venir !

C’est la phrase que je me dis très souvent ces temps-ci, Courage, le meilleur est tellement à venir Caro! Oui, je me parle toute seule parfois et ça m’aide beaucoup (haha, pas de jugement svp!). La semaine dernière, pour votre information et vous mettre un peu dans l’ambiance, j’ai quitté mon emploi des 5 dernières années, ma petite famille, mes «girls», ma petite sécurité, pour me lancer dans le vide dans une nouvelle carrière, un nouveau projet, une nouvelle vie. Je vais être bien honnête avec vous, je suis terrifiée et tellement excitée en même temps! Ça faisait longtemps que je m’étais sentie aussi vivante en-dedans. C’est vraiment étrange le sentiment qui me parcours présentement. Je réalise cette année, pour la première fois, l’importance de suivre son cœur, l’importance de suivre ses rêves et l’importance de suivre son intuition, même si ça implique d’avoir peur à en crever ! J’ai écrit plusieurs articles dans les derniers mois sur les projets de vie, l’intuition, les rêves, les livres de croissance personnelle, les livres sur le courage et c’est justement …

Lizzie Velásquez, ou la détermination d’être heureux

J’aime beaucoup écouter les Ted Talks. Pour ceux qui ne connaissent pas cela, il s’agit de conférences visant à répandre des idées non conventionnelles, des messages inspirants ou des idéologies qui en valent la peine (« ideas worth spreading »), qui peuvent par la suite être visionnées gratuitement sur le site web http://www.ted.com. Je ne me souviens pas exactement comment je suis tombée sur cette conférence-là, mais je vais toujours me rappeler de son message et, surtout, de celle qui l’a énoncé. Elizabeth Ann Velásquez, surnommée Lizzie, est née en mars 1989. Comme moi, elle a 26 ans, une famille qui l’aime et la soutient, des rêves, des objectifs, des aspirations profondes. Mais contrairement à moi, elle est affligée par un syndrome extrêmement rare – seules trois personnes, incluant elle-même, en sont atteintes – qui l’empêche d’accumuler la moindre graisse dans son corps. Pour survivre, elle doit grignoter constamment. Ce syndrome, qui la touche depuis sa naissance, a beaucoup contribué à l’altération de son apparence physique: peau à l’aspect vieillissant, traits très fins, nez pointu, cécité totale …