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Dans À fleur de pots, les meilleurs onguents des Trappeuses

«Tu sais que tu es grano quand… tu peux t’exfolier et récurer ta toilette avec le même ingrédient.»  (p.85) C’est l’une des nombreuses petites pointes d’humour dont est parsemé l’ouvrage des Trappeuses, trois blogueuses qui sortent de l’ordinaire. À fleur de pots est présenté par ses autrices comme un «petit grimoire de cosmétiques maison». Le terme grimoire s’inscrit parfaitement dans le concept de «sorcières des temps modernes» qui colle à la peau des Trappeuses. Leur livre se veut un guide pour la confection de produits de soins maison, mais c’est aussi un outil de référence puisqu’on y retrouve une excellente vulgarisation de tout ce qui touche l’univers des cosmétiques. Maîtriser le beurre de karité et l’huile d’olive À fleur de pots est séparé en cinq chapitres, les trois premiers proposant une introduction aux termes, aux étapes, aux ingrédients et à ce qui peut nous motiver à plonger dans la confection de nos propres cosmétiques, tandis que les chapitres 4 et 5 sont consacrés aux différentes recettes. Le tout est conçu pour nous faire avancer un …

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Explorer la famille dans ses derniers retranchements

Six ans après la publication de son essai Les tranchées, Fanny Britt poursuit ses réflexions entourant la maternité et la famille avec Les retranchées: échecs et ravissements de la famille, en milieu de course. Si le premier document de l’autrice m’avait laissée quelque peu indifférente, je dois avouer que son dernier pamphlet m’a plu davantage. Le propos des Retranchées m’a paru plus politique et revendicateur que le précédent, tout en offrant un portrait plus imparfait et moins homogène de la famille. C’est une réflexion davantage critique que Fanny Britt nous offre ici sur les structures restrictives et oppressives qui se révèlent dans le modèle familial, et sur les moyens de s’en libérer pour faire de la famille une cellule où tous et toutes peuvent s’épanouir. Refuser l’intrusion du néolibéralisme  J’ai beaucoup apprécié la critique de l’autrice à l’égard de l’intrusion des impératifs néolibéraux dans la vie familiale. Selon elle, les modèles de la famille parfaite qui prolifèrent sur les médias sociaux et qui servent à vendre différents objets en les associant à des aspects intimes de la vie privée …

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L’essai de Léa Stréliski sur notre vie effrénée

Y a-t-il un sujet plus actuel que celui de la vitesse? De la performance et de notre travail toujours plus acharné? Dans le livre La vie n’est pas une course, Léa Stréliski, humoriste et mère de famille, souhaite remettre en question les valeurs d’ultraperformance et de vitesse de la société. Comme elle le dit mot à mot, elle « aimerait savoir pourquoi tout le monde court ». C’est décidément un sujet qui m’intéresse, et c’est la raison pour laquelle je souhaitais lire ce livre à tout prix. Je suis une fille qui court (au propre comme au figuré, je dois le préciser). Je m’améliore, mais je cours quand même pas mal, dans ma vie. Malheureusement, je n’ai pas du tout été satisfaite de ma lecture. En fait, je vais vous le dire, j’ai été vraiment déçue. Car, si Léa Stréliski aborde certains enjeux cruciaux de notre société d’aujourd’hui, elle tombe malheureusement dans les idées reçues et les discours figés, en plus de ne pas vraiment offrir d’idées nouvelles sur la question – ce qui est …

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Au café existentialiste – La liberté, l’être et le cocktail à l’abricot

Autour du livre Fortement attirée par le titre, la couverture et le sujet philosophique, je n’ai pas su résister très longtemps avant de m’offrir l’ouvrage de l’autrice britannique Sarah Bakewell, Au café existentialiste. Je savais qu’il allait être question de Sartre et Beauvoir, Jean-Paul et Simone de leurs prénoms, « petit homme » et « castor » de leurs surnoms, dont je ne connaissais pratiquement rien, mis à part l’image du couple mythique peu commun et quelques ouvrages survolés ici et là. Comme souvent, j’avais déjà eu quelques croisements de vie avec ces deux figures marquantes de la philosophie existentialiste du XXe siècle, mais sans plus. S’il est bien un sujet, une discipline ou une forme de pensée qui me fascine et m’attire – outre les arts visuels et littéraires – sans pourtant que je ne m’y laisse choir totalement, c’est la philosophie. Je ne pensais pas écrire un article sur cette délicieuse lecture, parce que l’émotion prend une fois de plus le contrôle de tout ce qui me concerne. Justement, pour contrecarrer cette habitude …

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Plus de bonheur, moins du reste : rendre sa vie plus douce grâce au minimalisme sacré

« Le minimalisme sacré veut vous aider à mieux vivre, à être plus heureux, à amener plus de ce qui est sacré à vos yeux dans votre vie. »  p.7 Voilà une belle façon de résumer ce qu’est le minimalisme sacré, terme qui peut rendre certaines personnes confuses ou les mettre sur leurs gardes, alors qu’il n’a rien de bien compliqué. Il s’agit simplement de mettre au centre de notre vie ce qui a de l’importance à nos yeux et d’en faire une célébration. Et cette démarche commence par une réflexion. C’est ce dont nous parle Josée-Anne Sarazin-Côté, l’autrice du livre Plus de bonheur, moins du reste.   Réfléchir pour mieux choisir Josée-Anne (pour ceux et celles qui ne la connaissent pas, suivez le lien ici vers son site web et ici pour son compte Instagram) avait tout pour être heureuse (maison, travail, amoureux) et, pourtant, elle ne l’était pas. Alors grande consommatrice et workaholique, elle rapporte dans cet ouvrage la réflexion qu’elle a entamée pour découvrir ce qui l’empêchait d’atteindre le bonheur. Josée-Anne propose …

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Une chambre à soi, pour soi

«Pour créer, il nous faut entrer en nous-mêmes, rassembler nos forces, jouir d’une certaine oisiveté qui nous permette de prendre soin de notre âme, pour parler comme Socrate et Platon. Nous avons besoin d’une chambre ou d’une pièce à soi, pour reprendre l’expression de Virginia Woolf.» – Pierre Bertrand Dis-moi, as-tu une chambre à toi? Dis-moi, femme; dis-moi, homme; dis-moi humain; être pensant, être ressentant, être créateur; poète ou artiste; as-tu une chambre à toi, un lieu à toi, un endroit où déposer ton univers entier pour le laisser prendre de l’expansion en grande pompe, pour laisser circuler la beauté, la laideur, les fonds tenaces des abîmes, les éclairages nouveaux, pour nager entre les angles? Dis-moi, as-tu une chambre à toi? Je joue le rôle de libraire depuis quelques semaines. Et ce jeu me met en contact avec un nombre astronomique de réalités humaines, sociales, politiques, littéraires, philosophiques, humanitaires, artistiques, spirituelles, terrestres, animales… J’en vois de toutes les formes, de toutes les couleurs, et mon cerveau est attentif à enregistrer toutes les informations nouvelles qui …

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Grossophobe, la société?

Comme bien des résident.e.s de la Vieille Capitale, j’ai connu Mickaël Bergeron par ses chroniques dans le magazine Voir de Québec. J’avoue avoir été agréablement intriguée par ce journaliste autodidacte – rare spécimen ayant appris l’art de l’écriture par lui-même, loin des bancs universitaires – qui écrivait avec talent et justesse sur notre société. Ses textes étaient toujours empreints d’une grande sensibilité, tout en offrant une critique nuancée d’une déconcertante exactitude. C’est donc avec grand intérêt que je me suis ruée sur son premier livre intitulé La vie en gros: regard sur la société et le poids, paru en mars dernier. Cet essai sur la grossophobie est une bouffée d’air frais dans le paysage littéraire québécois, où les plumes et les langues se délient de plus en plus pour condamner les violences dirigées vers les grosses personnes. Mickaël Bergeron nous y expose, en 98 courtes chroniques, des témoignages, des analyses critiques et des opinions militantes sur la place démesurée qu’occupe le poids dans la société. Une violence banalisée  La grande force de ce livre repose sur le dévoilement de …

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La Société des grands fonds: Une mise en abyme littéraire et littérale!

«Quel lecteur qui se respecte n’a jamais cru atteindre, entre les pages d’un livre, le cœur caché des choses, battant la chamade au revers des apparences?» (p. 34) C’est par une double mise en abyme que Daniel Canty exprime, dans cet essai très personnel, son rapport aux livres et l’importance de la littérature dans sa vie. Comme si un livre qui parle de livres n’était pas déjà assez meta, l’auteur fait littéralement plonger son lecteur dans les profondeurs de sa psyché, dans sa «mer intérieure», par l’entremise de références constantes aux fonds marins – des références aux «abîmes» océaniques. Si son allégorie sous-marine manque parfois de clarté, il ne s’en soucie guère, car pour lui, la métaphore est le fondement même de notre interprétation du monde. L’apprentissage de la vie est un jeu d’associations, de rapprochements entre les idées à partir desquels nous développons des images et créons notre propre représentation du monde qui nous entoure. L’eau et le rapport métaphorique au réel constituent ensemble le fil conducteur du livre, le courant qui porte le …

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Le petit Roberge un petit peu illustré : la vision (hilarante) de Jonathan Roberge

On connaît Jonathan Roberge pour son humour mordant et grivois. Que ce soit sur le web ou à la radio, l’humoriste québécois n’y va jamais de main morte quand vient le temps d’aborder différents sujets. Je l’ai découvert avec sa série web Fiston, dans laquelle il s’est filmé en train de donner des « conseils » à son fils sur divers sujets de la vie. Son humour vient beaucoup me chercher. J’apprécie particulièrement ses références, étant de la même génération que lui. Je n’ai jamais écouté ses chroniques radiophoniques sur les ondes d’Énergie 94.3, d’où proviennent les textes du Petit Roberge un petit peu illustré, mais j’ai été emballée lors de la sortie du premier tome en 2017, et encore plus pour le deuxième tome en 2018. «Ami(e) n. m. ou f. […]La vérité, c’est que lorsque tu es un enfant, un ami désigne quelqu’un avec une piscine. Alors que quand tu es un ado, un ami représente quelqu’un qui a un char. Et une fois adulte, un ami correspond à quelqu’un qui possède un chalet.» (Tome 2, p. …