All posts tagged: Littérature américaine

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Comment survivre à la fin du monde avec un bidon d’essence et des graines de citrouille

J’adore les romans d’anticipation dystopiques et autres visions catastrophiques du futur, génératrices d’angoisses nocturnes! Cependant, après la déferlante des Hunger Games, Divergente et pléthore de séries du même acabit d’il y a quelques années, je croyais avoir eu ma dose de récits post-apocalyptiques «young adults» pour un moment… Jusqu’à ce que je me retrouve Dans la forêt de Jean Hegland. Je ne sais pas pourquoi, mais les éditeurs francophones ont cru bon de nous faire patienter plus de dix ans avant de traduire ce petit bijou de la littérature américaine, qui avait pourtant connu un succès respectable à sa sortie, en 1996. Loin d’être passés date, les thèmes abordés sont, au contraire, tout à fait d’actualité. Dans la forêt raconte l’histoire touchante et douloureusement réaliste de deux sœurs adolescentes qui se retrouvent seules face à la fin de la civilisation telle que nous la connaissons. Très différent des autres livres du genre, c’est un roman sur la résilience… qui a un subtil arrière-goût de propagande new age! Girl power et patchouli On ne se le cachera pas: ce …

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Les vieilles chansons ne meurent jamais

Cette mélodie ambiante qui ne s’éteint jamais, qui ne vieillit pas. Celle qui, au fil des années, ne fait que forger son aura de mystère et son empreinte sur notre propre développement. Celle qui nous est transmise par nos parents, celle qui nous réconforte dans les moments chavirant, mais surtout celle qui nous rend nostalgique. Cette mélodie qu’on peut nommer intemporelle, éternelle. Elle est le fruit de l’éclat d’une génération et le mystère le mieux gardé de celle-ci. Encore à ce jour, c’est celle qui nous pousse à monter le volume plus fort, à nous rappeler notre première écoute, et à espérer, l’instant d’un refrain, d’avoir la chance de retourner dans le passé pour comprendre toute la portée d’un tel pourparler. Si le monde littéraire américain résonne aussi fort que cette nostalgie, c’est surtout grâce au succès immédiat du sixième roman de Taylor Jenkins Reid, Daisy Jones and the six. Best-seller dès sa parution, l’œuvre sera adaptée sous peu en série. Retour sur une œuvre particulière, qui s’attaque directement à ces mots qu’on n’ose jamais avouer …

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Sylvia Plath et sa recherche de la reconnaissance

J’ai une relation ambiguë avec la grande autrice et poétesse américaine qu’est Sylvia Plath. Je connais son oeuvre depuis le début de mon adolescence, mais cela m’a pris du temps à m’y mettre. L’aura, l’engouement autour de ses livres étaient trop sinistres et glauques pour moi. À l’aube de mes 19 ans, j’ai lu The Bell Jar, son premier roman publié tout juste avant sa mort. Mon ressenti après cette lecture est encore présent en moi, des années plus tard. Cette lecture m’a marquée par l’histoire très teintée de vérités biographiques, sur cette autrice qui s’est suicidée à 30 ans, la tête dans un four. L’ombre du suicide et de la dépression était entre chaque phrase, et malgré cette lecture très prenante, je me suis surprise à ressentir tout ce que Plath avait vécu. J’ai remis le livre à la bibliothèque et j’ai essayé d’oublier, jusqu’à ce que je tombe sur ses journaux. J’étais réticente au départ, mais l’idée de lire les journaux de Sylvia Plath était une tentative de comprendre le pourquoi du comment. Je m’y …

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Play it as it lays: les serpents comme métaphore de la vie

« Just so. I am what I am. To look for ‘reasons’ is beside the point. » Lors d’un récent voyage aux États-Unis, principalement à San Francisco, je me suis acheté le livre de Joan Didion Play it as it lays. Dans chaque nouvelle ville que je visite, je me dois de découvrir une et souvent plusieurs librairies. À San Francisco, je me suis arrêtée à la populaire City Lights Booksellers & Publishers, célèbre pour avoir publié la littérature beatnick. Cette librairie est probablement l’une des plus belles librairies que j’ai visitée jusqu’à maintenant. Sur ces trois étages de bonheur, il y a place pour un peu de tout. Construite en hauteur, mais très étroite, ces planchers qui craquent, le grand escalier qui mène vers un ouvrage magnifique des lettres de Sylvia Plath, la librairie City Lights cache un véritable paradis. Pendant ma visite, je voulais ramener avec moi quelque chose de typique de San Francisco. Outre mes livres sur le mouvement beat, j’ai décidé de prendre un roman de Joan Didion pour découvrir sa …

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Gump & cie, Forrest court toujours

Lorsque j’ai vu l’exemplaire du roman de Winston Groom à la bibliothèque de mon quartier, je pensais qu’il s’agissait d’une nouveauté. Intriguée et déjà charmée par l’univers de Forrest Gump, j’ai décidé de replonger dans les aventures d’un des plus charmants personnages de l’histoire du cinéma et de la littérature, à mon avis. Comme je ne lis pas en anglais et, je l’avoue, m’informe très peu de ce qui est publié dans cette langue, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une nouveauté. Toutefois, j’ai découvert que la suite des aventures de Forrest Gump a été publiée en anglais pour la première fois en 1995, et qu’il a fallu attendre 2017 pour avoir une version traduite dans la langue de Molière, publiée aux éditions Le Cherche Midi. Le premier tome s’intitulait simplement Forrest Gump et fut publié pour la première fois en 1986. Après la réalisation du long métrage du même nom, mettant en vedette Tom Hanks, 1,4 million d’exemplaires du roman furent vendus à travers le monde. Les années 1980 à l’honneur Nous retrouvons donc Forrest Gump dans les …

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Terre-Neuve comme lieu d’épanouissement personnel

Opa, mon grand-père, était dans la marine militaire et a fait plusieurs fois le tour du monde sur son bateau. J’ai passé mon enfance à écouter ses histoires de voyage (la guerre en moins). Quand il nous parlait de cette période de sa vie, il nous décrivait Terre-Neuve comme le plus bel endroit qu’il ait jamais vu.  Il nous a quittés il y a deux ans maintenant. Bien que je n’aie jamais été aussi proche physiquement de cette île merveilleuse, je ne me sens pas encore prête à aller la voir de mes propres yeux. Au détour d’une discussion avec un de mes collègues qui va à Terre-Neuve chaque année, il m’a conseillé la lecture de ce livre d’Annie Proulx. Alors laissez-moi vous présenter Quoyle, le personnage principal : il est mou, peureux, a constamment honte de lui-même et de son menton proéminent, et sa plus grande préoccupation est de tenter de se faire oublier. Il a ainsi pris l’habitude de se contenter de ce qu’on lui donne (du mépris le plus souvent), considérant qu’il …

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Tout ce que j’aimais, ou la place de l’art chez l’humain

Trouvé à la librairie de mon école, ce livre m’a tout de suite interpellée. Un roman assez épais de 450 pages, un auteur au nom exotique pour mes oreilles (Siri Hustvedt? Dis Siri, que veut dire Hustvedt?) et une quatrième de couverture bien invitante: « Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d’artistes ont partagé les rêves de liberté de l’époque. De l’art et de la création, ils ont fait le ciment d’une amitié qu’ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n’a pu les préparer aux coups dont le destin va les frapper et qui vont infléchir radicalement le cours de leurs vies… » À la lecture de ce résumé, je l’ai apporté à la caisse aussitôt. Les romans longitudinaux qui s’étendent sur plusieurs années, ou même sur la vie complète des protagonistes est une de mes formes d’histoire préférées. Ainsi, j’ai l’impression de connaître mieux le pourquoi du comment des actions des personnages. On entre dans leur vie complètement, on comprend mieux …

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Le premier méchant de Miranda July, mon 3e!

Un premier méchant Ce roman est le troisième roman de Miranda July, que je dévore mais, est en fait sont tout premier publié. Je suis tombée en amour avec cette femme, ses univers, ses voix intérieures et ses films. Et c’est un livre qui fait du bien, un univers qui transporte! Son globus hystericus (boule d’angoisse à la gorge, pour laquelle elle se fait soigner par la chromothérapie) devient le prétexte central dans cette histoire pour nous transporter au cœur de cette spirale où l’on est enfermé. Cela peut s’apparenter à vivre dans l’œil d’une tornade, mais en y regardant avec un microscope; on y perd l’image globale, mais on en ressort soufflée. J’ai adoré ce roman. Déstabilisant, présenté avec une lumière que certains pourraient qualifier de fade, July y dépeint toute la poésie d’un quotidien délavé. Les fantaisies que chacun s’invente, tous ces petits drames microscopiques que tous peuvent monter en épingle y sont décortiqués, pour notre plus grand plaisir, avec une précision psychotique! Il n’a pas de nom – je l’appelle juste mon système. Disons …