Daniel Pennac a créé, dans son livre Comme un roman, les 10 lois du lecteur. Et je suis entièrement en accord avec lui. En tant que lecteur, vous êtes les rois. À vous de décider ce que vous voulez et de quelle façon.
Ce qui m’amène à scander publiquement que les livres n’ont aucune responsabilité.
Bien que cela peut sembler contradictoire avec mon discours sur la bibliothérapie, je suis convaincue que les livres ne nous doivent absolument rien.
Il n’ont pas l’obligation de vous rendre heureux ou même bien, au contraire, ils peuvent franchement vous emmerder. Ou ne pas vous faire du bien tout en vous faisant du bien. Je m’explique : une lecture n’a pas besoin d’être divertissante ou de vous faire pleurer à chaque chapitre pour être déterminante pour vous.
Souvent, il faut se distancer d’un bouquin, ne rien attendre de lui et ainsi, l’effet se produira. Ça peut passer du CE LIVRE A CHANGÉ MA VIE à QUELLE PERTE DE TEMPS. Y’a aussi un monde entre les deux, bien heureusement.
Je ne veux surtout pas qu’on pense ou que l’on comprenne qu’avec la bibliothérapie on exige quelque chose des livres. Au contraire, on veut favoriser l’aspect salvateur d’un bouquin et ce, sans nécessairement se baser sur des critères de « j’ai bien aimé ma lecture« . Les livres ont des effets parfois plus grands que nature sur nos vies et ce, qu’on aime ou pas.
Il y a des livres qui nous chamboulent, qui nous aident, qui nous motivent, qui nous émeuvent, qui nous ouvrent à une autre réalité, qui nous font comprendre, aimer, pleurer, rire, imaginer et tellement plus.
Le lecteur est libre de s’approprier les mots qui construisent un récit et d’appliquer ceux-ci à sa propre vie, si l’envie lui prend. On peut aussi lire un livre et ne plus se souvenir quelques mois après d’un seul aspect de l’histoire. Ça m’est arrivé et croyez-moi, je n’ai pas de problèmes de mémoire! C’est ainsi, simplement. Les livres nous font réagir et tant que cela sera ainsi, je continuerai de lire. Et j’espère que vous aussi.