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Feel Free de Zadie Smith

Feel Free de Zadie Smith, plonger dans la pensée d’une de mes autrices préférées

24Zadie Smith est sans contredit une écrivaine que j’admire énormément. Née d’une mère d’origine jamaïcaine et d’un père anglais dans un milieu modeste du nord-ouest de Londres (ce qui a plus ou moins inspiré l’un de ses romans, NW), elle est maintenant une intellectuelle respectée et une autrice à succès. J’ai lu presque toutes ses œuvres de fiction et je suis une grande admiratrice de sa façon de faire une littérature engagée, qui s’intéresse à des enjeux sociaux importants comme les questions de race et de classe, tout en présentant des personnages exceptionnels avec un style littéraire accrocheur. J’avais donc vraiment hâte de m’attaquer à son recueil d’essais, Feel Free, pour plonger plus profondément dans sa pensée et ses idées. Ce que j’ai aimé Parmi les points forts du recueil, il y a définitivement son éclectisme. Smith touche à beaucoup de sujets dans ses essais. S’il y a un fil conducteur, je dirais que la vaste majorité des textes parle d’un aspect ou d’un autre du monde culturel, fréquemment de littérature et d’histoire de l’art, …

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Les chars meurent aussi de Marie-Renée Lavoie ou l’importance de revenir à l’essentiel

Laurie est habitée par un double malaise. Celle qui vit avec ses parents dans un petit quatre et demi à Québec a honte de leur vie modeste, de leur travail, l’un garagiste et l’autre surveillante à la guérite d’un stationnement d’hôpital, mais elle éprouve aussi une gêne devant tant de déshonneur envers ces êtres bienveillants qui ne désirent que son bonheur et une vie meilleure pour leur enfant: « Je venais tout juste de découvrir, en le formulant pour la toute première fois de ma vie, que je ne voulais pas ça, que je ne voulais pas finir là. […] Que mon idée de ce qu’était un vrai travail ne s’était jamais accordée à cette prison mal payée. Que j’avais établi, à mon insu, une hiérarchie sociale qui plaçait ma mère tout au fond. Que j’avais peur de ce fond comme d’une maladie honteuse. Et que j’avais confusément honte de ma peur. » (p. 51) Un désir de dépassement Laurie se met souvent à rêver, s’imagine ce que serait la vie dans d’autres circonstances que …