Hochelaga et son joyeux désordre poétique
Hochelaga pour moi, c’est comme une chanson de Bernard Adamus : puissant, poétique, beau et laid en même temps, mais surtout, profondément réaliste. J’ai découvert Hochelaga sur le tard. J’ai grandi à Outremont, et l’est de Montréal m’apparaissait comme une contrée lointaine pendant bien longtemps. Il y a un an, j’ai atterri sur l’avenue Bourbonnière à deux pas de la promenade Ontario et très rapidement, Hochelaga a pris sa juste place dans mon cœur. Les gens qui ne connaissent pas bien ce quartier s’imaginent beaucoup de choses; il inspire beaucoup de clichés. On dit que le quartier n’est composé que de miséreux et qu’il vaut mieux ne pas trop s’attarder à se promener le soir, à la sortie des bars. On dit aussi que les « bobos » l’ont envahi et font monter le prix des loyers. Même si de nombreux stéréotypes puisent leur fond d’une vérité, c’est restreindre énormément la richesse de ce quartier que de croire qu’il ne se résume qu’à ça. L’univers dépeint par les chansons de Bernard Adamus est sale, mais imprégné d’amour et de …