Une chose très précieuse : voir et lire J’aime Hydro
Au tout début du mois de mars, j’ai pris la 40 déjà picotée de son trafic de milieu d’après-midi et je suis montée jusqu’à Trois-Rivières. J’avais manqué toutes les représentations montréalaises de l’intégrale de J’aime Hydro et il restait encore des places au balcon de la salle J. Antonio-Thompson, sous le doré et le faste d’un plafond Art Déco. J’ai coincé mes longues jambes dans l’espace qui m’était réservé (de biais, pour ne pas accrocher les épaules de la madame devant moi) et j’ai passé les quatre heures suivantes à regarder Christine Beaulieu parler d’enjeux énergétiques, de biens collectifs et d’amour. J’ai tout aimé de la pièce: la belle folie de s’engager dans une représentation de quatre heures, justement; l’idée d’une enquête citoyenne menée par une non-initiée; le procédé de mise en abîme, par lequel la construction de la pièce fait aussi partie de la pièce; les illustrations de Mathilde Corbeil projetées sur scène. Et j’ai aimé le texte, que j’ai eu envie de lire aussitôt ressortie sur la rue des Forges. Des réponses qui …