Un journal de création pour mieux saisir les départs
Un tout petit livre qui raconte pourtant de bien grandes histoires. Tout doit partir de Johanne Fournier se lit avec lenteur, délectation et douceur. Il laisse place aux changements des saisons, au charme lourd et puissant d’un fleuve qui devient le phare d’un deuil. Il s’agit d’une oeuvre collage, collage entre le journal, la création, la poésie et le cinéma. Johanne Fournier est une cinéaste, c’est la première fois qu’elle prend le crayon et elle le fait nettement bien. Elle dira en entrevue que ce livre est le film qu’elle n’a pas fait concernant le décès de son père. Le temps qui file et les saisons qui bercent… Il y a quelque chose de très franc dans ce récit, on sent dès les premières pages l’authenticité de la voix qui nous raconte, de nombreuses façons et moments, la vie de son père. Essayant de faire du sens de cette perte, de ce deuil qu’elle se doit d’apprivoiser comme nouveau quotidien, Johanne Fournier fait preuve d’une grande vulnérabilité et parallèlement, elle nous dévoile ses racines. Les saisons …