L’hibiscus pourpre : religion, abus et dogmes
L’hibiscus pourpre, tout dernier roman de l’auteure nigériane Chimamanda Gnozi Adichie est aussi la première fiction de l’auteure qui se retrouve entre mes mains. Après avoir lu – et adoré- Nous sommes tous des féministes et Chère Ijeawele, il était plus que temps de me plonger dans l’un de ses romans. J’aurais tout aussi bien pu me plonger dans Américanah ou Autour de ton cou, mais c’est par L’hibiscus pourpre que j’ai choisi de découvrir la prose de l’auteure. Un lent début Campé dans un Nigéria post coup d’État, Adichie s’immisce dans le quotidien de Kambili, jeune adolescente nigériane vivant dans une famille aisée dont le père, propriétaire d’usines, est un catholique fondamentaliste hautement placé et très respecté dans leur communauté. Les premières pages, disons les 60 premières, m’ont laissée plus ou moins de glace. Pourtant, c’est dans ces premières pages que s’installe le drame, mais tout s’installe tellement doucement, si lentement qu’il faut patienter quelque temps avant de comprendre toutes les subtilités et tous les non-dits dans lesquels se déroule l’histoire. Par contre, du moment où l’histoire …