Mardi comme mardi : Toujours de trop
Mardi comme mardi est une autofiction et le premier roman de Michèle Nicole Provencher. Dans une trame narrative dramatique, l’autrice désarticule sa jeunesse avec une touche d’humour. Par dramatique, je ne veux pas laisser entendre que c’est un livre qui fait brailler, non; c’est plutôt l’histoire d’une jeune fille plus-ou-moins rejetée par sa famille à la suite de la mort de sa mère. Elle doit apprendre à vivre sa vie à sa façon au détriment de sa «nouvelle» famille adoptive. Privée d’un amour maternel, Michèle ne trouvera celui-ci nulle part, à défaut d’avoir bien cherché. C’est une histoire d’auto-suffisance au niveau de l’amour, de bien s’entourer et de choisir sa famille, contrairement au dicton qui dit: « on ne choisit pas sa famille». Ce que raconte Michèle Nicole n’est pas atroce, mais c’est pourtant teinté de tristesse et parfois de désespoir. L’autrice réussi à traiter cette tristesse avec humour, ne rendant pas la lecture du roman lourde, au contraire; c’est un livre fort agréable à découvrir. « Je me suis toujours vue comme le genre …