Merveilleux et mysticisme : la plume onirique de Carole Martinez
C’est par hasard que j’ai lu Du domaine des Murmures et que j’ai découvert l’écrivaine Carole Martinez. Je choisis normalement scrupuleusement mes lectures en fonction de suggestions trouvées sur des blogues, à la radio, dans le journal, etc. J’ai emprunté Du domaine des Murmures parce que le Moyen-Âge me fascine. Je ne connaissais rien du récit et j’ai été soufflé par ce roman qui se réapproprie le merveilleux pour créer un conte poétique singulier. Par la suite, j’ai lu le Cœur cousu, premier roman de l’auteure, dans lequel j’ai retrouvé ce style, ce rythme, ce souffle et des thématiques semblables malgré deux univers bien distincts. Des personnages féminins marginalisés Du domaine des Murmures raconte l’histoire d’Esclarmonde qui, pour échapper à un mariage imposé, décide de se faire emmurer. Si le geste d’Esclarmonde nous semble tout à fait inusité, ce phénomène existait bel et bien au Moyen-Âge. Certaines femmes décidaient de se reclure pour toujours dans une cellule de quelques mètres contiguë à une église où seule une petite ouverture leur permettait d’avoir un contact avec …