Chroniques d’une anxieuse : le TOC
Plus le temps avançait, mieux je me sentais et plus j’appréciais mes rencontres avec Monsieur M. Mon psy, à moi. Les mois passaient, défilaient à une vitesse folle, et j’avais cette drôle d’impression qu’il me connaissait mieux que personne, dans mes moindres détails. Un inconnu qui n’était, à présent, plus vraiment un inconnu, qui savait des choses que même mes amis les plus proches ignoraient. Et j’avais hâte de le voir à chaque semaine. Et j’attendais avec plein d’espérance cette petite heure où quelqu’un m’écoutait enfin. Bref, mon psy était devenu mon meilleur ami. À un tel point que j’étais rendue à lui raconter les plus banales péripéties de ma rocambolesque vie d’anxieuse. Du genre : lorsque je quittais mon appartement pour aller travailler, faire des courses ou peu importe, je vérifiais à plusieurs reprises si le four était bien éteint, si le frigo était effectivement fermé, si mon fer plat était débranché, mais surtout je m’assurais (une bonne dizaine de fois) que toutes les portes étaient très, très, très bien barrées. J’étais même descendue en …

