Ça m’aura bien prise un baccalauréat en littérature dans ma poche pour m’en rendre compte; je ne suis pas une littéraire.
Du moins, pas au sens « universitaire » du terme. J’ai vaguement pensé à faire une maîtrise, très vaguement puisque mes notes ne me le permettaient pas de toute façon. Pas que j’étais une mauvaise étudiante, mais je n’avais pas l’intérêt ni le goût d’aller plus loin.
En plus, j’ai lu Twilight quatre fois entre l’âge de 14 et 18 ans.
J’ai arrêté de lire Harry Potter au quatrième tome et, en réessayant, je n’ai pas passé à travers le premier tome.
J’ai trop de livres de psycho pop et pas assez de « vrais/bons » romans.
Je n’ai pas de genre favori, j’essaie encore de découvrir ce qui me plaît vraiment, même après avoir exploré plusieurs genres.
Je n’ai pas d’auteur(e) favori non plus.
Je commence tout juste à être à l’aise avec l’idée de faire des critiques littéraires et pourtant, j’ai quand même co-fondé ce blogue.
Je ne suis donc pas une littéraire, mais selon qui?
Est-ce qu’on doit vraiment définir ce qu’est l’amour des livres? Est-ce vraiment nécessaire de se mettre de la pression inutile pour entrer dans un moule imaginaire? L’important n’est-il pas de lire, de se sentir bien, peu importe quelle lecture nous fait sentir bien?
À chacunEs ses goûts, à chacunEs ses envies.
Ici, chez Le fil rouge, on cherche à promouvoir des livres qui font du bien, les lectures qu’on aime, qu’on a le goût de partager et c’est une mission qui, à mon avis, permet justement de déconstruire, à sa façon, cette idée de « vraie » littérature… de para-littérature… qui n’est pas entièrement fausse, en théorie, mais qu’il ne faut pas non plus prendre à la lettre, ni encarcaner.
Lire des livres qui nous font du bien, ni plus, ni moins.
En bout de ligne, pas besoin d’être littéraire pour aimer lire, pas besoin d’un baccalauréat, pas besoin d’avoir tout lu ou bien de se vanter d’avoir lu les frères Karamazov, suffit de beaucoup d’amour pour les mots et voilà.
Malgré tout, vous ne me prendrai jamais à lire La justicière dans le métro, j’ai mes limites, mes choix, mes goûts (encore vagues, mais quand même) et quand un livre n’est écrit que dans le but de faire de l’argent (ce ne sont pas mes mots, mais ceux de l’auteur), j’ai de la misère à y voir l’amour pour les mots, c’est une question de respect.


