Littérature québécoise
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La quête de soi

De synthèse de Karoline Georges, c’est le type de roman qui prend du temps à s’installer. Une fois bien en place, il est cependant presque impossible pour son lecteur de ne pas vouloir en connaître la fin.

Mes attentes et ma barre étaient très hautes, je dois l’admettre: j’avais vu qu’il avait été nommé par de nombreux médias comme étant l’un des meilleurs romans de 2017. Je n’ai pas été déçue. J’ai pourtant eu pas mal de difficulté à vous écrire ce que j’ai réellement pensé de ce roman bien particulier.

Karoline Georges signe ici son quatrième roman et, pour être bien honnête, je ne connaissais pas du tout cette auteure avant de me plonger dans ce livre. À la suite de la lecture de celui-ci, je peux cependant dire que Karoline fait désormais partie de ma liste d’auteurs « à surveiller / à découvrir davantage ».

Résumé

Dans De synthèse, on suit une femme née dans les années 70, fascinée par sa propre image. Alors qu’à l’adolescence elle se voit offrir l’opportunité d’être mannequin – ce qu’elle acceptera et fera pendant de nombreuses années -, c’est après cette carrière qu’elle arrive dans un monde plus futuriste et plongé dans la réalité virtuelle et qu’on comprend davantage sa presque obsession de l’image parfaite. C’est dans son monde virtuel où se mêlent culte de l’image, recherche de soi et souvenirs qu’on retrouve Anouk, son avatar, sur le célèbre site Secondlife et c’est à travers cet avatar qu’elle décide de se reconstruire, limite de se réincarner.  Avec ce monde virtuel qui la fascine tant, elle deviendra une genre d’ermite au point de ne pas sortir de chez elle pendant des mois. C’est son père qui, avec un simple coup de fil, viendra bouleverser sa vie, en lui annonçant que sa mère est mourante, ce qui aura pour effet de la faire quitter son autre monde l’espace de moment.

Avec ce roman, nous sommes loin du culte de l’image dans le désir de plaire, dans la sexualité ou la sensualité – c’est limite plastique. D’ailleurs, on y parle à peine de relations hommes-femmes, voire de relation avec les autres. Il s’agit plus d’un genre d’hymne à l’amour à cette première image de femme parfaite que nous avons tous en voyant notre mère et à cette douleur qu’on doit également ressentir à l’idée de perdre celle-ci, d’oublier les traits de son visage qu’on aimerait tant conserver au-delà de la mort.

L’auteure dédie d’ailleurs ce roman de fiction, mais que j’imagine très personnel, à sa mère décédée. Il ne s’agit peut-être pas de mon coup de cœur de 2017 comme beaucoup l’ont souligné, mais clairement ce roman demeure un excellent choix qui débute magnifiquement mon année 2018.

Connaissez-vous Karoline Georges et avez-vous aimé ce quatrième roman de l’auteure ?


*Le fil rouge tient à remercier les Éditions Alto pour le service de presse.

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par

Caroline est une petite blondinette avec un très grand cœur! Elle croit que rien n’arrive pour rien dans la vie et que ce qui l’a emmenée sur le fil rouge, c’est le destin. Au premier abord, elle peut avoir l’air un peu superficielle avec sa longue chevelure blonde et ses grands yeux bleus, mais c’est bien mal la connaître. Elle a certes un petit côté princesse, mais elle n’a pas peur de grand-chose. Après avoir fait un saut en bungee et s’être fait tatouer les 2 pieds comme premiers gros tatouages, on peut dire que rien ne l’effraie. Adepte des 5 à 7 et des bons restos, on peut facilement la rencontrer dans les nouveaux endroits branchés puisqu’elle est abonnée à tous les blogues gastronomiques ou de découvertes culinaires. D’ailleurs, elle adore cuisiner et est une fan finie des livres de recettes. Caroline ne se passerait pas de 5 choses dans sa vie; son amoureux, ses meilleures amies, sa montagne de livres, voyager et boire de l’excellent vin. Elle a un cerveau très analytique : elle analyse toujours tout, tout, tout et elle essaie toujours (ou presque) de voir la vie du bon côté. Elle a aussi un talent fou pour dédramatiser n’importe quelle situation avec sa grande patience et son mantra qui est « On choisit toujours ses batailles! ». Elle espère apporter au blogue un brin de légèreté, une nouvelle vision de la vie et partager sa passion pour la lecture de romans et de livres de psycho pop/développement de soi (son pêché mignon!).

2 Comments

  1. Nicole Matte says

    Tes commentaires sont super comme toujours on a envie de le découvrir après tes critiques. Félicitations tu es à la hauteur de ton talent.

    J’aime

  2. Ping : Un livre québécois par mois : Mars : Alto | Le fil rouge

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