La Meute est la nouvelle pièce écrite par Catherine-Anne Toupin et produite par La Manufacture dont tout le monde parle ces derniers temps. Mon article sort juste à temps pour vous donner l’envie d’aller voir la pièce si vous avez manqué votre chance à la première vague de représentations. Il y aura d’autres du 7 juin au 16 juin et 21 août au 1er septembre au théâtre La Licorne. Croyez-moi, c’est une pièce à voir.
Cette pièce, mise en scène par Marc Beaupré, met en vedette Catherine-Anne Toupin, Guillaume Cyr et Lise Roy. Autour de ce trio, un thriller se construit. La Meute c’est une pièce dont tout est vrai: elle traite de harcèlement, de menaces, de trolls via les réseaux sociaux et d’intimidation.
La pièce dure environ 1h30. Elle est construite de dialogues entre les trois personnages et de monologues récités par Catherine-Anne Toupin, jouant Sophie, le rôle principal. Les dialogues permettent de construire l’action et l’histoire, tandis que les monologues accueillent les pensées sombres, très sombres de Sophie. Elle témoigne de sa peine, de sa peur et de sa rage à travers ces apartés. Les sacres de plus-en-plus crus y sont introduits peu-à-peu, reflétant ainsi ceux que Sophie a déjà entendus, ceux qui lui ont été adressés. C’est une histoire de hantise, un témoignage sur l’intimidation et les dommages qu’elle peut faire.
Audace et simplicité
Dans La Meute, il y a un habile mélange entre l’audace et la simplicité. Une construction subtile des personnages et des effets de surprise nous étonnent au moment où on s’y en attend le moins. On apprend à aimer certains personnages, puis à les détester. On s’attache à d’autres personnages, puis on compatit ou même on comprend et on se reconnaît dans certaines situations. La Meute, c’est un témoignage sur la violence. Comme le dit la dramaturge dans le programme de la pièce distribué au moment de la pièce : « J’imagine qu’on banalise cette violence, car en quelque sorte, elle ne nous semble pas réelle. Elle n’est pas concrète. » C’est une violence polarisante, celle que l’on retrouve sur les réseaux sociaux, celle qui est facile à faire, caché derrière un écran.
La pièce
« De la violence comme réponse à la violence » est ce qui décrit le mieux cette pièce, comme l’auteure l’explique.
Sophie, après avoir parcouru la route pendant ce qui semble quelques heures, s’arrête chez Martin (Guillaume Cyr) et sa tante (Lise Roy) pour louer une chambre. Là-bas, elle se lie peu-à-peu d’amitié avec les autres personnages, principalement Martin, mais à quel point ? C’est ici que je m’arrête, il faut tout de même vous laisser le plaisir de découvrir vous-même les surprises que cette pièce offre. Une chose est sure, vous serez ébranlés, peut-être choqués, non pas nécessairement par la pièce même, mais plutôt par les propos qu’elle dénonce. Une dame est partie lors de la présentation à laquelle j’ai assisté, sans jamais revenir.
Vous pouvez vous procurez la version écrite de la pièce dans toute bonne librairie si vous n’avez pas la chance d’assister à une représentation.
Avez-vous déjà été choqué par une pièce ? Aimez-vous que la littérature, le théâtre, l’art vous bousculent l’intérieur?