Sur ma fixation sur les ananas
J’ai toujours eu une petite fixation sur les ananas. Ma housse de couette, mon cover de cellulaire, mes tasses et même mes ongles, parfois, peuvent en témoigner. Je crois que c’est, en très grande partie, la raison pour laquelle je me suis sentie attirée comme un aimant par Les ananas de la colère, de Cathon, lorsque je suis allée au Salon du livre de Montréal. À la base, j’ai toujours adoré le visuel des bandes dessinées des Éditions Pow Pow : elles sont un peu funky et, en plus, les histoires ont tendance à sortir de l’ordinaire. Par contre, pour mon budget, c’était un peu exagéré : 22,95$ pour quelque chose dont je savais pertinemment que je passerais au travers en quelques heures à peine, je trouvais que le rapport longueur-prix n’était pas tout à fait valable. Je suis allée au SDLM presque tous les jours cette année. Au sixième jour, j’ai craqué : au diable le budget! Quand ça fait 6 jours que tu lorgnes un livre, s’il y a un conseil que j’ai à te donner, c’est de l’acheter. Dans mon cas, je ne l’ai vraiment pas regretté.
Sur Les ananas de la colère
Quand on passe l’hiver au Québec, je crois que c’est inévitable de se retrouver avec un coup de blues, un peu après les vacances, lors du retour au travail et des journées froides, en plus du manque de soleil. Les ananas de la colère, avec ses piña coladas et son histoire rocambolesque, a réussi à mettre un peu de soleil dans mon coup de blues. Je vais être honnête, je n’ai jamais critiqué/commenté de bande dessinée : à part les Archies (mon grand amour de jeunesse), je n’en ai jamais vraiment lu non plus. Mais on va essayer ensemble, d’accord?
Sur les dessins

Si l’aspect de l’histoire est très important dans toutes nos lectures, ce qui fait le charme d’une BD, c’est incontestablement le visuel. Les dessins de Cathon sont du vrai bonbon pour les yeux : avec un style simple ,mais coloré (ici, je ne parle pas de la couleur, parce que c’est en noir et blanc; je parle du coup de crayon, hein!), l’histoire ne donne pas juste envie d’être lue, elle donne envie d’être regardée. J’ai dû me retenir d’arracher des pages pour les coller sur mon mur (mais, au prix que ça coûte des livres neufs, on va se gérer sur les envies de vandalisme, hein!). Je ne commenterai pas plus les dessins, parce que je ne m’y connais vraiment pas, mais, de toute façon, une image vaut mille mots, non?
Sur l’histoire
L’histoire : c’est la raison première pour laquelle on lit un livre. Cette histoire-ci est un peu déroutante, elle sort carrément de l’ordinaire. Cinq faits en vrac pour te donner un peu de contexte (à la façon des questionnaires qu’on mettait sur notre skyrock quand on était jeunes) :
1. Le style : policier-funky
2. L’inspiration : kitsch tiki et les romans (en français) d’Agatha Christie
3. Le lieu : le quartier hawaïen de Trois-Rivières
4. Le personnage : Marie-Pomme, barmaid à l’Ananas d’or
5. L’intrigue (le résumé des Éditions Pow Pow était trop parfait pour que j’essaie d’en écrire un moi-même) :
« Lorsque Bonnie Lavallée est trouvée morte dans son appartement, la police de Trois-Rivières croit avoir affaire à une banale intoxication au piña colada. Mais Marie-Pomme, voisine de la victime et barmaid à L’Ananas d’or, est convaincue que l’ancienne championne de limbo a été assassinée. Et puisque les forces de l’ordre sont occupées par leur épluchette de blé d’Inde annuelle, c’est à elle de mener l’enquête… »
Sur la fin
En tentant de résoudre un mystère qu’elle semble être la seule à percevoir (les autorités ne la prennent pas au sérieux, et personne n’est vraiment affecté par la disparition de Bonnie Lavallée), Marie-Pomme traverse diverses péripéties qui sèment la mort sur son passage. La finale dévoile l’identité de l’assassin(e) (je ne vais quand même pas te révéler le sexe du/de la coupable!) sans réelle surprise, avec néanmoins un plot twist au niveau de la façon dont les meurtres sont orchestrés. Tout au long de l’histoire, on devine que les piña coladas sont à l’origine de tout, sans toutefois pouvoir deviner quel rôle ils jouent réellement; la surprise n’en est que plus délicieuse (presque autant qu’un piña colada).
Ma seule déception, c’est que, lorsque je lis un roman policier, j’aime analyser chaque détail pour essayer de découvrir le/la coupable avant l’enquêteur. Une fois le punch (sans vouloir faire de jeu de mots d’alcool, ha-ha) révélé, j’ai tenté de revenir dans les cases où un indice aurait pu se glisser, mais il n’y en avait aucun : il était impossible de prévoir la fin avant de la lire. J’aurais aimé réaliser que j’avais manqué de petits détails, ou j’aurais aimé, lors de mon examen minutieux de chaque case, avoir la satisfaction de trouver un indice.
Néanmoins, simplement pour le plaisir des yeux et du cœur de pouvoir suivre Marie-Pomme dans ses aventures, je crois que Les ananas de la colère vaut vraiment le coup. Une belle lecture pour la saison froide et les coups de blues, qui saura te réchauffer le cœur et te tirer plus d’un sourire en coin, je te le garantis!
Et vous, quels livres vous font du bien pour survivre à l’hiver?
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