Féminisme
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Une fileuse au FIL (partie 1) – Nelly et Sylvia

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«FIL» est l’acronyme du Festival international de littérature, événement d’envergure qui s’est déroulé cette année à Montréal du 20 au 29 septembre. Avec la mission de partager et de faire vivre la littérature, le FIL présente une série de soirées multidisciplinaires où elle est mise en scène, en musique et en images. 

Il y avait de la frénésie dans la Cinquième Salle de la Place des Arts, le 20 septembre au soir. Nous allions assister à la rencontre imaginaire de deux autrices marquantes de la littérature, Nelly Arcan et Sylvia Plath; deux voix à la parenté évidente et au même destin tragique, séparées dans le temps par un peu moins de cinquante ans. Dans une mise en lecture d’Alexia Bürger et avec la participation des comédiennes Evelyne Brochu et Alice Pascual, la soirée s’annonçait tout à fait stupéfiante.

Les lumières s’éteignent et aussitôt, les comédiennes émergent du public pour entrer en scène.

Les œuvres respectives des deux femmes de lettres, présentées comme un collage, se font écho, se répondent et s’enchevêtrent. Leur ton est tranchant, toujours juste et jamais voilé. Il est bouleversant de les entendre parler de leur corps, de la mort et de l’obsession dans cette si grande lucidité. Leurs œuvres, dérangeantes, subversives, sont livrées dans toute leur splendeur.

Les comédiennes y sont d’ailleurs pour quelque chose. L’interprétation que font Evelyne Brochu et Alice Pascual des textes est puissante et touchante. Il y a un bel équilibre entre les mots, parfois plus ironiques, de Plath et ceux, plus colériques, d’Arcan. En somme, la pièce nous plonge dans une atmosphère de plus en plus sombre et tragique, au fur et à mesure que les lumières se tamisent et que la lecture s’intensifie. Les derniers mots nous laissent devant deux silhouettes lumineuses qui se détachent des ténèbres.

Bref, la lecture à haute voix de ces textes par des comédiennes chevronnées en a définitivement magnifié la beauté et leur a octroyé une prestance des plus singulières. La soirée constituait un hommage magnifique à ces deux femmes disparues. Et pour ma part, elle a intensifié mon désir de relire leurs œuvres.

 

Je voudrais remercier le FIL pour le billet de presse.

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