All posts tagged: grand nord

Baie déception, Julie Hétu, Planète rebelle, Julie McClemsn, Patrick Hivon

Baie déception : ou effleurer un monde qui ne vous quittera plus

Ce roman est mon grand coup de cœur de l’année! Julie Hétu nous offre Baie Déception que j’ai eu l’immense intuition d’acheter au Salon du livre de Montréal le mois dernier. Je suis encore habitée par cette histoire, de la confusion qui règne en moi, en nous sans doute, au moment de refermer les pages. Juste avant la fin, dans le livre, l’autrice nous suggère d’écouter les enregistrements de la mère, sur le CD d’accompagnement. SVP, respectez la consigne! La mère du petit Isaac prend vie par la voix de Julie McClemens, son père décédé, par la voix de Patrick Hivon… ajout tellement précieux à la lecture de ce grand roman. La création sonore des pistes à écouter est du compositeur Simon Angell (du groupe de Patrick Watson). Je vous promets… vous serez conquis! La tragédie de Baie Déception Baie Déception, c’est une baie en forme de cuillère à laquelle s’accrochent des montagnes, formant un manche. Cette baie fait partie du détroit d’Hudson, au nord de la péninsule d’Ungava, dans le Nord-du-Québec. Si vous voulez élargir vos …

Nirliit : Grand Nord, humanité et résilience

Ce premier roman de Juliana Léveillé-Trudel, Nirliit, qui signifie oies, en inuktitut, se passe dans le Grand Nord,  à Salluit, un village du Nunavik. C’est par un drôle de hasard que je viens tout juste de lire Soeurs volées d’Emmanuelle Walter dont Gabrielle a parlé dernièrement lorsque je me suis décidé à lire Nirliit. Je dois dire qu’on ne peut simplement pas terminer cet essai en l’oubliant sur sa table de chevet, ça nous hante. Et nous hantera probablement toujours. En me plongeant dans Nirliit, j’avais la version fictive de l’enquête menée dans Soeurs volées, mais voilà que je savais très bien qu’il n’y avait rien de fictif dans les mots de Juliana Léveillé-Trudel. La narratrice, une blanche, vient passer ses étés à Salluit, non dans le but du travail ou de l’argent comme le font tant de blancs, mais parce qu’elle s’y sent bien et qu’elle aime la langue. Ainsi, elle y rencontre des êtres merveilleux, résilients et brisés. Le récit tourne surtout autour de la mort d’Eva. La narratrice tente de s’adresser à cette femme qui a …