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Le jour où j’ai lu un livre sur ma tablette

Je n’aime que le papier. J’aime son odeur, le bruit qu’il fait lorsqu’on le tourne, qu’on le plie et le déplie. J’aime ses coins qui se cornent et ses lignes qui se raturent. J’aime que l’on puisse raconter l’histoire du lecteur à travers le défilement des pages. Partie au Japon pour trente jours, le tiers de mon sac était représenté par les livres. Que voulez-vous, je prévois lire tant et tant une fois sur un autre continent que je m’assure de ne pas manquer de romans à dévorer. Habituellement, j’arrive bien à trouver de nouveaux livres si mes réserves viennent à manquer dans l’endroit que je visite. Cette fois, je me doutais bien que mon pays d’accueil ne déborderait pas de littérature en français. Réserve fut donc prévue. Les jours défilaient, ma collection de bouquins aussi. Après avoir terminé 1Q84 (oui, on m’a fait la remarque qu’il était cliché de lire du Murakami au Japon), je me suis lancée dans une nouvelle série dont on m’avait fait l’éloge: La Passe-Miroir. Écrite par Christelle Dabos dans …

Edgar Allan Poe ou les lectures inoubliables

Il y a de ces auteurs qui nous marquent à différentes étapes de notre vie. Enfant, je me suis éprise de la lecture grâce aux J’aime lire, à la Courte Échelle, au Club des Baby-Sitters et aux Frissons. Préado, je me suis tournée vers Anique Poitras, Judy Blume et bien d’autres. Puis, ado intense et très créative, j’ai découvert l’univers sombre de Poe qui convenait bien à la gamine contrariée que j’étais devenue. Le monde tel que je le connaissais changeait à vive allure, la vulnérabilité et la poésie des Nouvelles histoires extraordinaires m’allaient bien. J’ai dévoré ces nouvelles, un été durant, soir après soir avant de m’endormir et développé une fascination pour le personnage qu’il aspirait à être. Poe et moi, on se comprenait. Il maîtrisait l’art de mélanger le beau au moche, l’ingratitude de mon adolescence l’en remerciait. À ma lecture, je le soupçonnais tourmenté et le cerveau toujours en ébullition, des questions plein la tête, tout le temps. Cet été-là, Poe me donnait la permission de vivre ma tristesse, mes réflexions et …