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Chauffer le dehors: La réponse au dedans

« […] Le dehors est la seule réponse que j’ai trouvé au dedans. » Dire autrement les ruptures amoureuses. Voici le défi qu’a relevé Marie-Andrée Gill, autrice qui m’était inconnue jusqu’à présent. Icône de la poésie autochtone québécoise, elle a publié deux ouvrages avant de pondre celui-ci, sur l’impossibilité de l’amour. J’avais seulement entendu parler de Chauffer le dehors par le biais du Fil rouge, et le titre m’a tout de suite interpellée. Je me demandais bien ce que l’autrice voulait dire par « chauffer l’extérieur », parce qu’il n’y a rien de plus absurde que ça. Je voyais juste l’image de ma mère pensant à sa facture d’Hydro, qui me surprenait à ouvrir grand les fenêtres en plein mois de février pour « aérer un peu l’air » du salon qui sentait le calorifère. J’ai dévoré ce recueil en deux secondes, assise sur mon balcon, pendant que le soleil s’écrasait sur mes jeans noirs. Marie-Andrée Gill a fait resurgir des peines que je ne pensais plus voir. À chaque texte, je m’arrêtais pour laisser passer dans ma tête le film de …

La poésie de la ouananiche

  La ouananiche, en ilnue, ça veut dire « celui qui se trouve partout » ou « le petit égaré ». C’est un saumon d’eau douce. C’est aussi le poisson qui se faufile entre les pages du recueil Frayer de Marie-Andrée Gill : le fil qui les unit. Née en 1986 dans la communauté ilnue de Mashteuiatsh, Marie-André Gill a publié deux recueils de poésie. Son premier, Béante, paru en 2012 aux éditions La Peuplade, puis reparu en 2015 aux mêmes éditions, lui a valu en 2013 le Prix littéraire poésie du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Son deuxième recueil, Frayer, est paru en septembre dernier, toujours chez La Peuplade. Je suis tombée en amour avec la poésie de Marie-Andrée Gill quand j’ai lu et relu et encore relu Frayer. Je faisais mes achats de Noël au Port de tête en décembre dernier et j’ai décidé que moi-même j’avais besoin de quelque chose à me mettre sous la dent; fini les cadeaux pour les autres! Un peu beaucoup au hasard j’ai choisi ce petit recueil de 75 pages. (Bon, faudrait quand …