Oh, Billie
Je lis en marchant. Ça fait toujours réagir les gens. On m’arrête souvent pour me demander comment je me débrouille ou si je n’ai jamais eu d’accident en pratiquant cette activité controversée. Vous serez peut-être surpris de l’apprendre, mais j’arrive à lire tout en anticipant la présence des obstacles, les feux rouges ou les gens à ne pas bousculer. Lire en marchant, sans jamais faire d’accident, j’en étais plutôt fière. Jusqu’à Maxime. Par trois fois, lors de ma lecture, j’ai failli. Un poteau d’arrêt, un cycliste et un piéton qui marchait dans ma direction ont risqué un face à face malheureux avec ma personne, trop captivée par les mots que je dévorais. Parce que je n’arrivais pas à détacher mes yeux de ce roman aux couleurs vives et attrayantes — le troisième, et dernier, de la trilogie de Beauchesne, qui met de l’avant le personnage attachant de Billie Fay — mes superbes statistiques sont tombées à l’eau. Dans ce troisième tome, Billie déménage avec sa meilleure amie, poursuit le Cégep, vend des grilled-cheese dans un …