La psycho pop, c’est comme l’autoroute vers le bonheur, ça avance vite et tu arrives plus vite, mais tu ne vois pas grand chose, tu ne profites pas de la route et, finalement, t’es déçue de la destination. La psycho pop, c’est aussi un peu comme cette phrase, c’est cliché et en bout de ligne, ça ne veut pas dire grand chose. Ne vous méprenez pas, je n’ai pas l’intention de lui faire un procès car je me rangerais probablement plus du côté de la défense (mes références en droit sont plutôt limitées). En fait, je me suis souvent dit que la psycho-pop allait être MA solution. Mon raisonnement ressemblait à quelque chose du genre «j’aime lire et ce sont des livres, je ne sais pas comment être vraiment bien, je veux améliorer ceci et cela et les livres vont me dire comment, je vais les lire et je vais être bien , je n’aurais pas à faire le travail, ça va changer ma vie»… ainsi de suite jusqu’à ce que mon beau petit plan frappe un mur.
L’affaire qui me dérange avec la psycho pop, c’est que souvent, la stratégie de marketing et de vente fait penser au consommateur que ça va être facile, qu’il faut lire le livre, appliquer les petits trucs et VOILÀ vous voici devenu une toute nouvelle personne. La facilité ça pogne, avec raison. Si on vendait des livres de ce genre qui disaient que ça allait prendre bien du temps, bien des efforts, bien des essais et erreurs, bien des maux, bien de la peine et peut être même un psy (bon ça dépend toujours des gens et des raisons ein!), bref, si ces livres s’affichaient ainsi sur leur quatrième de couverture, probablement qu’ils ne seraient pas aussi populaires.
Malgré tout cela, je ne peux pas vous dire que je crois que tout ce qui est psycho pop est mal, inutile, stupide et tout le tralala. Je ne peux pas et ne veux pas dire ça parce que, à mon avis, ce n’est pas vrai. Je crois fermement qu’il faut faire la part des choses, qu’il ne faut pas croire que c’est magique mais que ce sont des outils de développement personnel qui ont leur place et qui peuvent vraiment apporter quelque chose à ceux qui les lisent.
Cet été, j’ai acheté Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle. C’est un best seller et selon les forums que j’ai consultés, c’est presque la bible. J’ai commencé à le lire, je me suis dit que j’allais souligner les trucs que je trouvais intéressants, question de pouvoir m’y référer et, finalement, je n’ai même pas lu la moitié du livre. J’ai détesté le ton de l’auteur, j’ai trouvé ça simpliste et j’avais l’impression qu’il disait que pour être heureux, il fallait simplement ne pas penser TOUT COURT et se concentrer sur le moment présent TOUT LE TEMPS. Peut-être que j’en ai mal fais la lecture, mais c’est ce que j’en ai retenu. Pourtant, des milliers de personnes ont juré voir leurs vies changer du tout au tout avec ce livre, alors je me suis dit qu’il devait y avoir quelque chose de pas normal avec moi. J’ai fini par reprendre mes esprits, regretter mon 12 dollars et simplement me dire que ce qui marche pour l’un ne marche pas nécessairement pour l’autre. Dans les livres de psycho-pop, la solution semble souvent universelle, du genre «c’est si simple que tout le monde peut le faire» et ça, c’est loin de la vérité, loin de la réalité et c’est, à mon avis, un peu dérageant de promouvoir cet espèce de pensée magique universelle.
L’autre jour, en surfant le web, je suis tombée sur un article qui s’appelle 90% of all self help books say the same thing et, à bien y penser, je ne pense pas pouvoir affirmer que c’est faux. En fait, c’est plutôt vrai. Peu importe la forme ou les termes utilisés, les livres de développement personnel reviennent toujours à la même essence, par contre les façons d’y arriver sont souvent différentes.
En fait, je ne sais pas vraiment ce que j’essaie de vous dire avec cet article, quelque chose du genre: la psycho-pop c’est cliché des fois et ça aide d’autre fois? Quelque chose du genre: c’est un outil intéressant si on sait l’utiliser comme il faut (et pas nécessairement comme l’auteur le veut) et y prendre ce dont on a besoin? Ce que je voulais faire, c’était simplement mettre en mots mes idées sur ce propos, vous dire ce que j’en pensais et proposer quelques sites web intéressants… sur le développement personnel, et oui.
De plus en plus de trucs du genre se font sur le web et principalement sur la blogosphère. En voici quelques uns de mes préférés:
conniechapman.com : Connie Chapman est tout ce que je pourrais détester de la psycho pop, mais pourtant je trouve son site, son approche et ses podcasts vraiment fantastiques, intéressants et réconfortants.
zen habits: L’auteur de ce site web, Léo Babauta, propose une approche minimaliste à la croissance personnelle, pas de cristaux ou de trop pleins de spiritualité avec lui. Il parle de son mode de vie, de ses expériences et on peut vraiment retirer beaucoup de leçons et de conseils dans ce qu’il dit. En plus, il écrit un nouveau E-book gratuit à chaque année, je vous parlerai justement bientôt de son tout dernier: The little book of contentment.
we need to live more. We need to live more est un blogue assez récent d’une jeune londonienne qui écrits sur le yoga, la médiation, sa vie et la nourriture. Je dirais que c’est plus du type inspiration et style de vie que développement personnel, mais s’inspirer des pratiques des autres et aller chercher quelque chose pour soi là dedans est quelque chose que j’aime toujours faire.
J’ai lu plusieurs livres du style psycho-pop qui m’ont vraiment blasée et j’essaie de faire des choix plus judicieux quand j’ai le goût de m’inspirer avec un livre de ce genre (et surtout de leur donner une seconde chance). Si jamais vous avez de bonnes suggestions, je suis toute ouïe. Et vous, ce type de livres, c’est quelque chose qui vous intéresse?
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