Quand j’étais petite, j’adorais inventer des histoires. Je passais le plus clair de mon temps à me promener dans la maison en narrant des récits à voix haute, quand je n’étais pas en train de demander à ma mère de coucher sur papier les petites aventures qui me traversaient l’esprit (je ne savais pas encore écrire à l’époque, me contentant de noircir des dizaines de petits calepins avec des dessins, produisant ainsi de petits embryons de BD sans texte.) Avec tout ça était venu un grand intérêt pour les jeux de rôle et le théâtre, où je pouvais, comme bien des enfants, m’amuser à incarner divers personnages et donner vie à mes propres récits.
Ensuite, quand j’ai su écrire, j’ai développé un véritable amour pour la rédaction. Au secondaire, mes journées scolaires préférées étaient celles où nous étions en « production écrite », ce qui me valait souvent des regards stupéfaits de la part de mes confrères et consœurs, de même que des commentaires pas toujours très édifiants. Ça m’était bien égal: personne ne pouvait m’enlever le plaisir que je ressentais à écrire, même dans un cadre scolaire.
Quand est venu le temps pour moi de choisir un domaine d’études, la question ne se posait même pas: je voulais écrire, être en contact avec les livres, raconter des histoires ou partager mon amour de l’écriture et de la littérature avec les autres. J’ai donc tout naturellement opté pour un baccalauréat en études littéraires, parce que ce domaine avait toujours été le mien et que je m’y sentais comme un poisson dans l’eau. Même si je n’ai pas étudié pour pratiquer un métier précis, je ne regrette rien: ma passion me semble, encore aujourd’hui, plus forte que le reste… et je pense humblement que je m’en sors plutôt bien, malgré tout!
Il y a quelques années, lors d’une conversation avec mon père, je me souviens que nous avions discuté des passions d’enfance et de leur impact sur nos vies adultes. Je ne me souviens pas où mon père en avait entendu parler, mais il me racontait que souvent, les gens qui étaient heureux dans leur travail ou leur carrière avaient eu tendance à utiliser leurs passions d’enfance comme point de départ, parfois même inconsciemment.
Évidemment, cela ne voulait pas nécessairement dire de devenir artiste peintre si le dessin nous passionnait, rock star si la musique était notre échappatoire ou encore chercher à intégrer la royauté si notre rêve était de devenir une princesse ou un chevalier… (Eh ben non.) Ce que cela signifiait plutôt, c’était d’utiliser les valeurs, les compétences et les intérêts mis à profit dans l’exercice de nos passions d’enfance pour mieux choisir une future carrière.
Vous aimiez jouer avec des blocs Lego, parce que le fait de construire des structures, travailler manuellement et utiliser une certaine logique mathématique vous plaisait bien? Partez de ça pour explorer le marché du travail! Vous aimiez garder les plus jeunes, inventer des jeux pour eux, les aider à apprendre de nouvelles choses? Faites de ces valeurs votre point de départ. Vous aimiez réunir vos amis, organiser des activités et prendre en charge le déroulement de vos journées de jeux? Utilisez ces éléments pour repérer ce qui pourrait vous plaire dans un emploi. Ce ne sont que quelques exemples, mais je pense qu’ils traduisent bien la manière dont vos intérêts et passions de jeunesse peuvent vous aider à comprendre qui vous êtes, et ce que vous aimez.
Bien sûr, certains décident littéralement de s’investir à fond dans leurs passions et s’y consacrent à temps plein, afin de devenir peintres, photographes, réalisateurs, comédiens, écrivains, et même rock stars… peu importent les difficultés qui se dresseront sur leur route. J’ai énormément de respect pour ces gens, car ce genre de chemin n’est pas toujours le plus facile (je m’y balade à temps partiel pour l’instant et je dois dire qu’il comporte évidemment son lot d’insécurités); cependant, quand la passion est forte, omniprésente et qu’elle constitue l’une de nos raisons d’être… la laisser grandir et s’épanouir en vaut totalement la peine.
Et vous, quelles étaient vos passions d’enfance? Arrivez-vous à percevoir en quoi elles ont influencé qui vous êtes aujourd’hui? Et pensez-vous qu’elles trouvent un écho dans votre choix d’études ou de carrière?
Je trouve ton article très intéressant! Moi-même, j’ai construit ma carrière autour de ma passion d’enfance: l’art. Quand venait le temps d’annoncer nos choix pour nos études, je me sentais privilégiée car je savais! Je n’avais pas à choisir une voie qui ne me ressemblais pas, je savais! Et je ne l’ai jamais regretté. Sauf qu’avec le temps, on change et on se découvre d’autres « passions » ou « intérêts »… J’approche de la trentaine et ce que je trouve dur maintenant, c’est d’arriver à faire comprendre à mon entourage ces nouveaux intérêts professionnels qui correspondent mieux à la personne que je deviens. Ils ne comprennent pas… Ils sont même déçu car j’étais celle qui avait toujours su…! Et c’est beau quelqu’un qui vit de sa passion, qui vit ses rêves! Alors je dois me battre pour affirmer mes nouveaux choix et me battre avec mes doutes car c’est nouveau aussi pour moi… Parfois l’entourage joue un grand rôle dans le choix de notre orientation, il nous soutient à vivre de nos passions ou bien nous encourage à choisir une autre voie… Mais l’important est d’être ce que l’on a envie d’être et suivre son propre chemin…
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Merci pour ce commentaire très personnel, et très juste! En effet, peu importe les voies que l’on choisit d’emprunter au cours de notre vie, l’important est que la décision de s’y engager soit la nôtre, pleinement assumée. Et même s’il est vrai que parfois, notre entourage ne comprend pas toujours, je crois qu’il est essentiel d’écouter notre instinct, car nous sommes les seuls à savoir ce que nous souhaitons vraiment!
Merci encore pour les bons mots!
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Quand j’étais petite, je disais à la blague que je voulais avoir un travail par jour…(Lundi, prof, mardi écrivaine, mercredi coiffeuse, jeudi vétérinaire et vendredi chanteuse, tsé la belle vie 😛 ) pour ne pas m’ennuyer.. Et je réalise que tu as tellement raison, il faut s’inspirer de nos passions d’enfance ou perceptions! J’ai encore cette peur de me « »caser » » et de m’ennuyer..! Je dois apprendre à mélanger ces divers intérêts 😉 Bref, belle réflexion !
-Martine
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Merci de ton commentaire, Martine! (pas mal en retard, je l’avoue XD) J’aime ton idée d’un métier par jour… ça témoigne d’une grande imagination, en tout cas! 😉
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