Imaginez une société où il existe une entité artificielle, créée de toutes pièces par les humains, en charge de toutes les télécommunications et de toute la gestion des machines. Allons plus loin. Imaginez que cette entité, nommons-la CIEL (en référence à tous les nuages de données), après quelques mois d’observations passives, remarque que la population humaine est responsable de la disparition d’innombrables espèces animales ainsi que de la destruction de leur environnement. Imaginez maintenant qu’elle décide de changer la donne et de reprendre le contrôle de toutes les télécommunications, des drones de surveillance, des véhicules, même des balayeuses, bref de toutes les machines, et qu’elle choisisse de mettre fin au règne des humains sur Terre. C’est entre autres cela, 1.0 L’hiver des machines, le premier tome de la série CIEL de Johan Heliot.
On découvre l’objectif du CIEL au fil des aventures de cinq membres d’une même famille qui tentent désespérément de se retrouver alors que les machines les en empêchent. Tous ces personnages évolueront dans des milieux où les lecteurs et lectrices pourront découvrir différentes facettes du CIEL, mais également de l’esprit humain en situation de crise mondiale.
Pour vous donner une idée, je vous donne ici, tout à fait gratuitement, une brève description des personnages principaux, que vous pouvez sauter si vous préférez les découvrir par vous-même.
Tomi, journaliste à la retraite, qui a invité Peter (son fils), Thomas (son petit-fils), Jenny (sa petite-fille) et Sarah (son ex belle-fille (ce sera plus clair dans quelques lignes)) dans son humble demeure, un chalet des Vosges où, tel un survivaliste, il amasse depuis quelques temps assez de nourriture pour accueillir sa famille en cas de panne du système informatique qu’il croit, depuis des années, dangereux.
Peter, fils de Tomi, capitaine dans l’armée, qui entretient avec son père des relations tendues : il le croit paranoïaque et n’aime pas son manque de soutien envers la hiérarchie sociale.
Thomas, petit génie, fils de Sarah et Peter, qui étudie en France dans un collège où il est le plus jeune et mal adapté.
Jenny, fille aussi de Sarah et Peter, qui étudie quant à elle en Allemagne, où elle fait la fête entre deux projets artistiques.
Sarah, mère de Jenny et Thomas et ex-femme de Peter, mène un combat pour la survie d’espèces animales en voie de disparition.
L’hiver des machines ainsi que sa suite, Le printemps de l’espoir, sont construits comme une série du même motif : Tomi, Peter, Thomas, Jenny, Sarah, Diagnostic CIEL. La répétition, au lieu d’être répétitive comme on pourrait le croire, nous donne envie de sauter directement à certains personnages pour savoir immédiatement ce qui leur arrive et entretient un rythme de lecture effréné. C’est tout simplement DÉ-LI-CIEUX. J’ai dévoré les deux tomes en quelques jours, dont un seul pour le deuxième tome qui a répondu à 100% de mes attentes de lecture. Je voulais mieux comprendre les différentes réactions humaines à cette reprise de pouvoir par une forme d’intelligence artificielle. Je voulais de la politique, du stress, de la peur, de l’espoir, mais ce que je voulais par-dessus tout, c’était un monde bien ficelé où l’on ne prend pas les lecteurs pour des crétins (comme c’est malheureusement le cas avec quelques séries de SF et de fantastique que je ne nommerai pas). Je voulais beaucoup de choses, et je les ai toutes eues. C’était comme un souhait d’anniversaire offert par l’auteur : bonne fête, Catherine, voici une nouvelle source pour canaliser toutes tes pulsions de fangirl! Maintenant, attends les deux autres tomes comme tout le monde.
Les deux premiers tomes de cette série m’ont redonné envie de me lancer dans des cycles quasi interminables de fantastique ou de science-fiction, que j’ai malheureusement délaissés au cours de mes études universitaires. Elle m’a fait regretté que les deux autres tomes prévus de la série ne soient prévus que pour quelque part en 2015 (3.0 L’Été de la révolte) et en 2016 (4.0 L’Automne du Renouveau).
Au cas où vous ne l’auriez pas compris, je suis très TRÈS enthousiaste à propos de cette série, dont le tome 1.0 fait non seulement partie de la sélection finale de la section Littérature jeunesse étrangère (12 à 17 ans) du Prix des libraires, mais également de celle d’un tout nouveau concours, le Prix Adolecteurs! Bonne chan’, Johan Heliot!
P.S. à Johan Heliot : C’était ma fête il n’y a pas longtemps. Serait-ce possible de mettre un peu plus de pression sur votre éditeur? J’aimerais bien avoir la suite le plus tôt possible. Si ce n’est pas trop demandé, bien sûr. Merci bien.
P.P.S : Et vous, chers lecteurs, les suites de quelle(s) série(s) de SF ou de fantastique attendez-vous avec impatience?
Crédit photo: Francis B. Perron
Bonjour et merci pour ce compte-rendu plus qu’enthousiaste ! Je vais tenter de mettre la pression à mon éditrice chez Gulf Stream, mais je crains qu’il ne faille toujours attendre la prochaine rentrée pour le tome 3 et janvier 2016 pour le 4 ! Sinon, je tiens à rétablir la vérité : non, Tomi n’a pas construit son chalet dans les Alpes Suisses, mais au sommet des Vosges (pas loin d’où je vis moi-même) – ce ne sont pas du tout les mêmes montagnes, les Vosges sont bien plus anciennes et érodées (à tel point qu’on nomme leurs sommets des ballons, pour leur forme arrondie).
Bien à vous,
Johan Heliot.
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OH. Je dois avouer que je suis vraiment surprise d’avoir une réponse de votre part! (Mais surtout heureuse et énervée!)
*la honte* Je vais aller modifier tout de suite les informations erronées que j’ai laissé passer! Étant Montréalaise et peu familière avec la géographie européenne, j’espère que vous saurez me pardonner!
Je suis peinée d’apprendre, toutefois, que je devrai patienter encore si longtemps pour la suite! Au moins, je pourrai me consoler en relisant les deux premiers tomes lorsque l’attente deviendra, inévitablement, insupportable!
Merci infiniment pour cette réponse à mon article : cela fait ma journée et me donne tout plein d’énergie pour aller à mon tour rédiger mes prochaines critiques et mon mémoire de maîtrise!
Bien à vous,
Catherine Bond
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