Pour le mois de juillet, on lisait des albums jeunesse. Comme j’expliquais le mois dernier, ce n’est pas dans mes habitudes de lire de la littérature jeunesse, mais ce n’est pas parce que je n’aime pas ça, au contraire. Ça me fait toujours bien plaisir de découvrir des albums! Ce mois-ci j’ai donc lu Le gros monstre qui aimait trop lire de Lili Chartrand et Rogé, publié chez Dominique et compagnie.
J’ai trouvé cette lecture vraiment mignonne et si importante, le récit raconte l’histoire d’un gros monstre qui doit faire peur aux humains qui viennent visiter la forêt. Jusqu’au jour où une petite fille ne l’entend pas crier parce qu’elle était trop concentrée dans sa lecture, le gros monstre devient fasciné par son livre et ses images. Ainsi, il décide d’apprendre à lire et c’est depuis ce moment qu’il tombe complètement amoureux des livres. Il se met à lire des histoires à ses amis monstres. Bref, c’est un album jeunesse vraiment intéressant, les dessins sont beaux, le texte est simple, mais pas trop enfantin. J’ai beaucoup aimé ma lecture et je trouve superbe de voir une histoire où l’amour et le pouvoir des livres sont représentés.
Les lectures de Marion
Pétunia princesse des pets (Dominique Demers, illustré par Catherine Lepage)
Fini le temps des princesses parfaites! Car si Pétunia a tout d’une sublime jeune fille, elle a un défaut, qui est celui de péter. Quelle chose effroyable, disent ses parents. « Des petits pets secs et de longs pets mouillés, d’interminables pétarades dignes d’un bataillon armé, de brusques vents effroyablement puants et d’autres honteusement bruyants ». Comment, alors, espérer marier leur jeune fille?
Ce que j’ai aimé de cet album, c’est qu’il présente une princesse qui a des défauts, et cela avec humour et tendresse. Et surtout, à la fin, bien qu’elle se marie à un paysan, la jeune princesse choisira la liberté, les rires et les jeux à la place d’une vie un peu trop rangée. De cette façon, Dominique Demers participe à casser les moules, mais surtout, joue avec l’univers des contes avec grand humour!
Gratien Gratton prince de la grattouille (Dominique Demers, illustré par Fil et Julie)
Cet album, qui se place dans la continuité de Pétunia, nous présente Gratien, un prince généreux distingué et amusant, mais pas parfait puisqu’il aime un peu trop rêvasser et qu’il manque un peu d’esprit guerrier (selon son père). Puis, un soir, il fut frappé d’un mal inusité, celui de se gratter sans pouvoir s’arrêter! Et à quoi est dû ce grattage infernal? Remettant en question la vie de prince et les magouilles de la couronne, ce petit album nous fait voir l’importance d’être soi-même en plus de celle de certaines valeurs comme le partage.
Poésies pour la vie (Gilles Tibo, illustré par Manon Gauthier)
« Écrire un poème/c’est cueillir le silence/et le coucher doucement/dans les marges d’un cahier/de lumière »
Cet album est un bijou. D’une voix poétique, il exprime en mots et en images la poésie du monde, de la nature, des jours, des nuits, des animaux, des amis… Et cette poésie vient colorer les phrases d’une grande beauté tout en restant, malgré tout, dans la simplicité. Les illustrations participent aussi à cette esthétique minimaliste, puisqu’elles donnent l’impression d’être des petits morceaux qui ont été collés les unes à côté des autres. Bref, dans toute sa beauté, il s’agit d’une lecture douce pour les jours moroses, à découvrir.
Les lectures de Karina
Florence & Léon; texte de Simon Boulerice; illustration de Delphine Côté-Lacroix
La première fois que j’ai vu ce livre jeunesse en librairie, j’ai immédiatement su qu’un jour j’allais me le procurer. J’aimais déjà les dessins délicats de Delphine Côté-Lacroix et je savais que j’allais aimer les mots de Simon Boulerice.
J’ai eu la chance de lire qu’un seul roman « adulte » de Boulerice, Javotte, lequel j’avais lu pour le même défi l’année dernière et ce fut un coup de foudre. Je sais que Boulerice écrit beaucoup pour la jeunesse et fait également plusieurs conférences dans les écoles (je ne peux qu’aimer cet homme).
Florence est professeure de natation et Léon est agent d’assurance. Ils ne se connaissent pas, mais il y a une chose qui les réunit : une paille. En fait, chacun de leur côté, ils vivent avec un « handicap ». Florence a de la difficulté à respirer, en fait c’est comme si elle respire constamment par une paille et Léon a une petite vision, c’est comme s’il voyait à travers une paille. Ils ne se connaissent pas, mais le destin fera en sorte qu’ils se rencontreront et apprécieront la présence de l’autre. Ce sont deux personnages attachants et, grâce aux mots de Boulerice, nous réussissons à comprendre et à imager les difficultés qu’ils doivent vivre tous les jours. En fait, l’histoire nous rend plus sensibles à leurs conditions.
Disons qu’à la fin de l’histoire j’ai fini avec une petite larme de joie.
Le tragique destin de Pépito; Catherine Lepage (illustration) et d’après un conte de Pierre Lapointe
Je connaissais déjà Catherine Lepage pour son travail avec un roman qui fait du bien : Fine tranche d’angoisse. Et qui ne connait pas Monsieur Lapointe? Célèbre chanteur, excellent auteur-compositeur-interprète. Cet homme connait le pouvoir des mots. Il était donc évident qu’en réunissant ses deux personnes talentueuses, ils n’allaient que faire un excellent roman jeunesse.
Pépito est un jeune garçon qui est malheureusement victime d’intimidation. Pépito est gros, il ne joue à aucun sport et est très solitaire. De plus il est nouveau à l’école, car à son ancienne école, il était également intimidé (du moins c’est ce que nous pouvons comprendre). Il est également un garçon attachant. Avec sa seule amie, Margot, il partage ses bonbons magiques. Mais Pépito reste un garçon mystérieux. D’où viennent ses bonbons? Que s’est-il passé dans son ancienne école? Qu’est-ce qu’il fuit?
J’ai également pleuré à la fin de ce livre… mais ce ne fut pas des larmes de joie.
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