Réflexions littéraires
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Du livre au film; De Paris est une fête à Midnight in Paris

Contrairement à mon dernier (et premier) article de cette chronique jumelant la littérature et l’art cinématographique, où j’avais fait une comparaison d’une adaptation d’un livre au film, je vais plutôt vous présenter un fabuleux livre qui a grandement inspiré un formidable film, sans toutefois prendre la même histoire et ses événements.

Paris est une fête d’Ernest Hemingway est un livre mémoire de l’auteur où la découverte de celui-ci en pleine expansion s’offre au lecteur. De journaliste américain, il décide de se consacrer au métier d’auteur qui est un parcours long et difficile. On se rend compte dans ce livre que les grands noms de la littérature semblent avoir développé une certaine notoriété seulement après leur mort. Nous plongeons donc dans une histoire fantastique d’un homme qui vit de beaux mots et de bons vins dans la plus belle ville de France avec son épouse et nous partageons avec lui ses nombreuses découvertes.

Paris est une fête par le nombre incalculable de choses merveilleuses qui peuvent se passer dans cette ville, d’une rencontre avec la célèbre collectionneuse Gertrude Stein, écrivaine, féministe et diffuseuse du mouvement cubisme, qui lança les carrières entre autres de Picasso et Matisse. D’une rencontre et formation d’une amitié avec le grand Francis Scott Fitzgerald et les apparitions de son épouse Zelda. De la présence de James Joyce à travers le livre, où Hemingway s’amuse à aller dans les mêmes cafés que celui-ci. Ce livre nous fait découvrir la vie littéraire des années 1920 à Paris avec une pure authenticité, on lit les pages et on a l’impression de se promener sur le bord de La Seine avec l’écrivain. On parcourt la ville entière, on va chercher des livres à la Shakespeare Company, on boit du whisky et on participe au processus d’écriture de livres avec Hemingway. Cette lecture est un pur bonheur et, pour moi, a été une très bonne introduction à l’œuvre d’Hemingway, sous laquelle je suis complètement tombée sous le charme.

« Ce qu’il faut c’est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. » – Ernest Hemingway

Midnight in Paris est un film réalisé en 2011 par Woody Allen. Le livre Paris est une fête a été une grande inspiration pour le réalisateur lors de l’écriture du scénario. Le résultat final par contre, est complètement différent du livre. Ce n’est pas le livre directement adapté au septième art, mais au visionnement on y décèle habilement une grande source d’inspiration.

En effet, c’est l’histoire de Gil qui voyage à Paris avec sa fiancée, en explorant la ville il tombe peu-à-peu sous le charme de celle-ci au point de vouloir y habiter, ce qui créera un froid avec sa future femme. Aux coups de minuit, une voiture l’amène vers Paris des années 1920 où il rencontrera les nombreux personnages se retrouvant dans le livre d’Hemingway. Il aura justement une bonne conversation avec celui-ci, en plus de faire lire son manuscrit à Stein, de se lier d’amitié avec F. Scott Fitzgerald, de prendre un café avec Dali, d’inspirer Buñuel, et plus encore. Woody Allen réussi à créer un excellent film qui représente bien la vie de ces années avec des personnages aussi authentiques que dans le livre.

« The artist’s job is not to succumb to despair but to find an antidote for the emptiness of existence. » – Stein

Le mélange des deux œuvres me fait tomber en amour avec Paris des années 1920. J’aimerais bien moi aussi qu’une voiture m’amène dans le passé, que je puisse y rencontrer la crème de la crème littéraire.

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Comme Rory Gilmore, Laurence a toujours tendance à trainer un livre avec elle, même pour un simple trajet en voiture. Étudiante en édition, elle a trouvé le bon programme pour elle. Passionnée par la littérature et le cinéma, elle aime lire, surtout la littérature québécoise et le théâtre, et regarder des films de tous genres. Ses buts sont de ne pas succomber à la pression de performer et de vivre avec lenteur.

Un commentaire

  1. Il est vrai que certains livres (moins que les films en ce qui me concerne, mais il faut dire que je suis plus livre que film) nous donnent envie d’aller vivre ici et là, de marcher dans les pas d’un tel ou tel autre, de regarder, de sentir, d’écouter ce qu’ils ont bien pu ressentir à cet endroit, devant ce paysage.
    Que ce soit le Chenal du Moine, la petite rivière Saint-François ou le café de Flore.
    Petite, je voulais aller voir l’île de Claudine du Club des cinq. J’ai été déçue d’apprendre qu’elle n’existait pas vraiment. Juste la guerre que je n’ai vraiment pas envie d’aller voir. Ni le pays imaginaire de la série Le trône de fer.

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