Littérature québécoise
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Rénovations

Lorsque Martine m’a mis dans les mains le premier roman de Renaud Jean, je n’avais pas de réelle attente. Souvent, lorsque je choisis un roman, c’est par sa page couverture, son titre, son auteur, ou parce que j’en ai entendu beaucoup de bien. Il est rare que je lise la quatrième de couverture, comme si je voulais me garder la surprise.

Aller chez Martine se résume souvent à ressortir avec un nouveau livre en main. Cette fois-là, ce fut Rénovation de Renaud Jean, roman des Éditions du Boréal. Bien que je juge souvent le roman par sa couverture, j’ai décidé de ne pas le faire cette fois-ci, parce que je dois vous l’avouer, elle ne m’inspirait pas. Je n’avais jamais entendu parler de l’auteur, ni de son roman. C’est donc sans arrière-pensée que j’ai entamé ma lecture. Rénovation est très court.

On y fait la rencontre d’un personnage plutôt casanier qui aime sa routine, son appartement, que j’imagine totalement blanc. Le personnage semble sans couleur, sans personnalité, en fait il semble surtout pris dans une peur, une peur que nous ne connaissons pas encore. Et c’est alors que la première péripétie arrive. Deux hommes viennent s’installer chez lui et commencent à rénover son appartement.

Malgré tous ses efforts pour les faire disparaître, ils restent chez lui. Essayant de s’en sauver, il se construit sa chambre sous sa table de cuisine, à l’abri des rénovations. Malgré sa peur, il réussit à se créer des liens d’amitié avec ces deux personnages. Plus tard, il déménagera dans un « centre », qui l’amènera à travailler pour « YOLO Aventures », qui se trouve à être un parc d’attractions. Enfin il se sentira valorisé, car il aura un poste à sa juste valeur : chef des monorails.

L’environnement créé par l’auteur me laisse croire à une grande métaphore sur un homme qui vit d’anxiété sociale. Cette anxiété devenant trop envahissante, il est alors amené dans un centre et les deux hommes qui « rénovent » son appartement représenteraient des intervenants. L’emplacement du parc d’attractions pourrait représenter la réinsertion sociale du personnage. Le personnage semble vivre avec divers problèmes d’habiletés sociales et grâce à l’aide de ces deux intervenants (les hommes qui ont envahi son appartement), il a pu avoir ce travail. Ou peut-être est-ce moi qui vais un peu trop loin dans ce que l’auteur souhaitait nous raconter. Reste que j’aime m’imaginer l’histoire de cette manière. Pour moi, Renaud Jean fait une critique de notre société d’aujourd’hui et de ses services gouvernementaux.

Rénovation fut une belle découverte. Je suis très curieuse de savoir où l’auteur pourrait nous emmener dans un futur roman.
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Avoir une bibliothèque de plus en plus grosse est l’un des projets de vie de Karina. Apprendre et avoir plusieurs perceptions le sont également. Après avoir fait une technique en travail social au Cégep du Vieux-Montréal et travaillé quelques années dans des organismes communautaires (ce qu’elle continue de faire avec joie), elle poursuit ses études en faisant un certificat en études féministes à UQÀM. La littérature lui permet donc de voyager et d’avoir d’autres lunettes sur le monde.

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