Littérature québécoise
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La séparation des corps : ruptures, incendies et renouveau

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La séparation des corps raconte l’histoire d’amour entre Christina et Marie-Ange. Ces deux femmes vivent une passion dévorante et habitée d’un désir inépuisable d’amour, de tendresse, de durabilité, et ce, malgré tout ce qui les sépare. 

Marie-Ange, qui a 42 ans, l’âge exact où sa mère est décédée, est la cuisinière de Marina, la mère de Christina, qui a tout nouvellement 20 ans. Ces années qui les séparent, ces passés qui les rattraperont viendront miner cette passion qui ne pouvait pas éternellement durer. 20 ans les séparent, mais c’est leurs milieux qui les différencient le plus.

Fascinée par le feu, par les braises que font les fins de relation, Marie-Ange est un personnage complexe que je n’ai pas réussi à tout à fait cerner. Elle est la mère d’un garçon de 20 ans qui a des besoins spécialisés et qui, selon ses dires, restera toujours un enfant à ses yeux. Son fils âgé du même âge que Christina tombera sous le charme de cette dernière… ce qui viendra causer les premiers déchirements de cette relation amoureuse.

Christina, quant à elle, souffrira de la distance, du passé de son amoureuse. Assumée et entière dans son amour pour Marie-Ange, elle fera face aux différences sociales qui les séparent. Au fil des pages, elle prendra conscience des problèmes que vit son amoureuse et malgré un amour profond et sincère, ceux-ci seront plus forts que leurs braises amoureuses. Même si on s’attache à ce duo, on comprend totalement cette rupture inévitable.

En terminant le roman, l’auteure nous dit ceci, et je trouve que cela représente bien le bouquin : fantasmes, tourments, mais malaises :

« Ce roman décrit le quotidien de deux amoureuses montréalaises, que vingt ans séparent, personnages symptomatiques d’un malaise social et économique. Il prend racine dans notre époque, dans l’incarnation fatidique de fantasmes et de tourments. » 

Finalement, j’ai passé un agréable moment de lecture avec ce cinquième roman d’Émilie Andrews. Quelques longueurs et petits détours m’ont semblé superflus et nuisibles à l’histoire, mais en général j’ai apprécié ma lecture. Il s’agit avant tout d’une histoire d’amour, de passion, d’un cycle de renouveau dans la vie de Marie-Ange, d’un cycle de rupture qui nous met face aux paradoxes de l’amour et de ses sentiments, qu’on conjugue trop souvent à l’infini, en sachant pourtant… que les corps se séparent.


Le fil rouge tient à remercier les Éditions Druide pour le service de presse.

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