Littérature étrangère
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Une partie rouge de Maggie Nelson : non-fiction et tragédie familiale

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Comme pour plusieurs d’entre nous qui suivons de près l’actualité littéraire, Maggie Nelson a su attirer mon attention par la parution en français de deux de ses ouvrages lors de la rentrée de l’automne. Il semblait y avoir un buzz chez les lecteurs anglophones autour de cette écrivaine, également poétesse et critique d’art, alors j’étais curieuse de la lire. C’est donc avec beaucoup d’attentes que j’ai entamé cette lecture et je n’ai pas été déçue.

À peine commencé, je savais qu’Une partie rouge de Maggie Nelson correspondrait au genre de livre qui me captive en raison de sa prémisse qui s’annonçait prometteuse.

Non-fiction et tragédie familiale 

Une partie rouge peut être qualifié de non-fiction puisque l’autrice relate des faits réels entourant sa propre vie et celle de sa famille. Maggie Nelson est la nièce de Jane, une femme assassinée brutalement il y a plus de 35 ans dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées. Dans son récit, elle revient sur ce drame et les répercussions de celui-ci sur les membres de sa famille.

Au début du livre, la mère de Maggie Nelson est contactée par un policier, qui lui apprend que l’enquête concernant le meurtre de sa sœur est rouverte à la suite de nouvelles preuves pointant vers un suspect jusque-là jamais considéré. Au même moment où tombe cette nouvelle, Maggie Nelson s’apprête à publier un recueil de poésie autour de la vie et de la mort de cette tante qu’elle n’a jamais connue, intitulé Jane : un meurtre.  

Obsédée par ce meurtre, Maggie Nelson assiste assidûment au procès de ce nouveau suspect en compagnie de sa mère. Elle en aborde le déroulement et nous fait part des émotions et des réflexions qui la traversent et des souvenirs qu’il ressuscite chez elle.

Un regard touchant et intelligent

Il ne faut pas lire Une partie rouge en croyant avoir affaire au simple témoignage d’un fait divers ou à une affaire policière. Il s’agit plutôt d’un récit qui pose un regard touchant et intelligent sur les séquelles d’une telle tragédie sur une famille confrontée 35 ans plus tard à faire face de nouveau au drame qui plane au-dessus d’elle. Il n’y est aucunement question de vengeance. Cette immersion au cœur de cette famille et de ce procès est entremêlée aux questionnements, aux peurs, aux réminiscences et aux réflexions de Maggie Nelson, et c’est ce qui m’a particulièrement plu dans ce livre.

Il s’agit définitivement de l’un de mes coups de cœur de l’automne. The Argonauts, l’autre ouvrage de Maggie Nelson traduit en français, fera assurément partie de mes prochaines lectures.

Et vous, aimez-vous ces livres qui oscillent entre le récit documentaire et l’autobiographie?

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