Lorsque les journées raccourcissent et que le temps froid s’installe, il arrive souvent que mes lectures en subissent le contrecoup. Les récits merveilleux de l’été font place à des histoires plus obscures. Je n’y peux rien, c’est mon humeur qui choisit le livre que j’ouvre.
La peste, d’Albert Camus, était destinée à faire partie de ces lectures sombres. Pourtant, malgré son titre de mauvais augure, ce livre a su allumer une flamme dans mon esprit et réchauffer mon âme durant les froides soirées d’hiver.
L’histoire se déroule à Oran dans les années 1940, où on suit le quotidien du Dr Rieux et de ses amis alors qu’une épidémie de peste fait son apparition. La ville est mise en quarantaine, les habitants se trouvent séparés de leurs proches qui sont à l’étranger et la maladie entre dans les foyers pour prendre ses victimes.
Contrairement aux histoires de pandémies apocalyptiques dont j’ai l’habitude, ce récit se déroule en douceur. Alors que le médecin est appelé au chevet des malades, le reste de la ville tente de vivre normalement le plus longtemps possible. Le narrateur se contente de rapporter les faits sans émettre son opinion ni juger les personnages. Par contre, on devine dès le début qu’il est impliqué dans l’histoire.
Une lueur d’espoir…
La maladie et la mort sont parfois décrites avec poésie, sans toutefois en enlever une pointe de gravité. On y parle d’exil, de devoir et d’amitié. On remet en doute l’existence de Dieu. On se questionne sur la différence entre jouer les héros et faire son devoir simplement.
Ce livre m’a redonné foi en l’humanité. J’ai toujours cru qu’une situation de crise peut amener les gens à se diviser et à se battre pour survivre. Mais c’est souvent le contraire qui se produit. Dans l’adversité, les gens s’unissent puisque pour eux, c’est la seule attitude logique. Le récit devient très réaliste grâce à cet aspect. Il se veut sans prétention et sans exagération.
Au final, j’ai été charmée par le style de cet auteur que je lisais pour la première fois. Je compte bien lire plus de ses écrits dans le futur.
Et vous? Qu’avez-vous lu d’Albert Camus? Avez-vous apprécié autant que moi?