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Club de lecture : Les noyades secondaires

Samedi, 20 janvier, Café Sfouf

Première séance de 2018, nous arrivons au Café Sfouf, toutes deux un peu fébriles, tout en sachant un peu plus à quoi s’attendre qu’à nos débuts. Il faut dire que ça fait maintenant plus d’un an que nous offrons les clubs de lecture. En plus, cette session, ce groupe du samedi est majoritairement constitué d’anciennes participantes que nous accueillons à bras ouverts! Nous sommes bien entendu tout aussi heureuses de faire connaissance avec les nouvelles participantes qui, nous le sentons, se grefferont bien au groupe.

Pour notre première rencontre, nous avons donc lu Les noyades secondaires de Maxime Raymond Bock, un recueil de récits qui cartographie Montréal, à travers les époques et les gens qui y vivent.

Alors, qu’en avez-vous pensé?

La première conclusion qu’on en tire, c’est l’impression d’avoir lu sept romans en un. Bien qu’il y ait de subtils liens entre chacun des récits, ils se tiennent tous seuls et sont  bien différents les uns des autres. Il est évident que les fouilles pour découvrir tous les liens entre chacun des récits ont occupé une petite partie de notre temps. Il me semble que, dans les nouvelles, il y a souvent ce désir – ou du moins ce clin d’œil – de l’auteur.e de faire des liens entre elles et, en tant que lecteur.trice, de les découvrir.

Nous pouvons aussi toutes nous accorder sur le talent et la qualité de la plume de Maxime Raymond Bock. Il en faut beaucoup pour réussir à raconter des choses aussi banales, de long en large, sans perdre l’attention du lecteur. Parce que s’il y a quelque chose à savoir sur Les noyades secondaires, c’est qu’il y a beaucoup de digressions, de « train of thoughts » et de descriptions. Il n’y a pas toujours beaucoup d’action, mais énormément de pensées, de petits riens et de banalités. Alors que certaines ont trouvé quelques passages plus longs, d’autres ont apprécié l’attention portée au quotidien. Qu’on apprécie ou non, on ne peut nier que, question forme, c’est très réussi.

Cartographier Montréal

Le vrai personnage principal  dans chacun des textes, c’est Montréal. De l’Oratoire Saint-Joseph à l’échangeur Turcot en passant par les ruelles de Rosemont, Les noyades secondaires offre une configuration précise et détaillée de la ville. C’est d’autant plus impressionnant lorsqu’on s’arrête pour réfléchir à toutes les recherches et à tout le travail qui se trouve derrière la mise en scène de notre métropole.

Il y a aussi quelque chose de plaisant à retrouver, dans un livre, les lieux de notre quotidien. Les endroits qu’on ne remarque parfois pas, mais qui, une fois le livre refermé, nous sautent aux yeux.

Mystère et humour

On retrouve, dans les textes, une touche d’humour, souvent noire, ainsi qu’une critique de la société, autant du milieu littéraire que du milieu hospitalier. Certaines nouvelles nous ont définitivement décroché un sourire ou deux, et même parfois plus.

L’un des textes met en scène une auteure ayant écrit un livre qui fait exploser la tête des gens. Il faut dire que nous avons discuté longuement de cette nouvelle qui écorche un peu le milieu littéraire et qui nous a bien fait rire.

Est-ce qu’on l’aurait lu, nous, le livre qui fait exploser le cerveau? Les avis sont partagés.

Le côté un peu mystérieux, qu’on ne comprend pas trop par moment, est aussi présent dans presque chacune des nouvelles. Parfois on se demande si on a bien lu et parfois, comme dans le cas du livre qui tue, l’aspect fantastique est beaucoup plus clair. C’est une technique qui semble bien s’adapter aux nouvelles.

En conclusion

On peut dire que ce fut une lecture qui nous a plu, sans que ce soit un livre sur lequel nous nous serions attardées s’il n’avait pas été choisi pour le club. Les participantes ont aimé la plume de l’auteur, la visite guidée de Montréal ainsi que l’humour, tout en se questionnant sur certaines longueurs ainsi que sur l’aspect plus surnaturel, un peu mystique, parfois anxiogène, de certains  textes.

Ce fut, somme toute, une belle rencontre et une découverte littéraire vers laquelle nous n’aurions peut-être pas été portées autrement, une façon bien littéraire de découvrir Montréal sous un autre angle.

Le mois prochain, nous nous retrouverons  pour discuter du roman Le corps des bêtes d’Audrée Wilhelmy.

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Le fil rouge est un blogue littéraire créé par deux amies, Marjorie et Martine, toutes deux passionnées par la littérature et par les vertus thérapeutiques de celle-ci. Notre approche face aux bouquins est liée à la bibliothérapie, car nous pensons sincèrement que la lecture procure un bien-être et que les oeuvres littéraires peuvent nous aider à cheminer personnellement. Nous tenons aussi à partager notre amour pour les bouquins, l’écriture, la création et sur les impacts positifs de ceux-ci sur notre vie et notre bien-être. Notre mission première est de favoriser la découverte de livres et de partager l’amour de la lecture, car ceux-ci peuvent avoir des impacts sur nos vies et sur notre évolution personnelle. Que ce soit le dernier roman québécois qui fait parler de lui, le vieux classique, le livre de cuisine ou bien même le livre à saveur plus psycho-pop, chez Le fil rouge, on croit fermement aux effets thérapeutiques que peuvent apporter la lecture et la littérature. Voilà pourquoi les collaboratrices et les cofondatrices se feront un plaisir de vous faire découvrir des bouquins qui leur ont fait du bien, tout simplement.

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