Art et créativité
Comment 1

Autour de l’écriture, les autrices racontent

Le fil rouge lit, les livres qui font du bien, bibliothérapie, littqc, lefilrougelit, le beau risque d'écrire, Karin Schwerdtner, écriture, processus créatif, créativité, publication, Nota Bene, entretiens littéraires, rencontres

Depuis février, chacun de mes dimanches matins se passe au café La Finca dans leur magnifique salle pleine de luminosité. On s’assoit, on boit du café ou du thé et on écrit. Depuis que je suis toute petite que l’écriture est près de moi. J’écris chaque jour et c’est devenu une toute nouvelle façon de fonctionner, de vivre, de concevoir ce qui m’arrive.

Ces clubs d’écriture nous permettent de discuter ensemble de tout ce qui touche à l’écriture. Ça me ramène à de très heureux moments de ma vie : mes deux années de cégep en création littéraire. C’est inspirant de parler de l’importance de l’écriture, d’entendre chez les autres cet amour et de voir combien, chaque personne a un rapport très intime, propre au geste d’écrire.

Amélie Panneton, autrice et fileuse est venue nous parler, dans chacun de nos deux groupes, de son rapport à l’écriture, de sa façon de travailler et de son processus créatif. Et ce fut unanimement une rencontre marquante par les tabous qu’elle a brisés, je pense, sans le savoir. Voilà ce qui fait toujours tant de bien de se rappeler : il n’y a pas une bonne façon de créer, il y a seulement la sienne. C’est d’ailleurs ce qui fait, selon moi, que c’est tant intéressant d’entendre ou/et de lire des auteurs et autrices parler de leurs rapports à l’écriture.

Le (beau) risque d’écrire

C’est le dimanche soir suite à ces deux rencontres avec Amélie que j’ai décidé d’ouvrir ce livre qui m’attendait sur ma table de chevet. Dirigé par Karin Schwerdtner, Le (beau) risque d’écrire, ce sont des entretiens littéraires retranscrits avec les autrices suivantes: Annie Ernaux, Chantal Chawaf, Marie Nimier, Linda Lê, Camille Laurens, Cécile Oumhani, Leïla Sebbar, Laurence Nobécourt, Hélène Lenoir, Sylvie Germain, Agnès Desarthe et Maryline Desbiolles.

Elles discutent de ce qui les a menées vers l’écriture, des raisons pour lesquelles il est si important pour elles d’écrire, pourquoi il s’agit d’un défi d’écrire.

Des rencontres qui inspirent

Je n’ai pas lu toutes ces femmes, ce qui fait que parfois j’ai trouvé le rendu un peu plus lourd étant donné qu’elles discutent de certaines œuvres en particulier et de comment elles s’y sont prises pour les écrire. J’ai aimé quand elles parlaient des difficultés qu’elles vivent en écrivant, mais aussi de cette liberté, de ce plaisir, de cette satisfaction et plénitude qui vient avec l’écriture.

Elles ont toutes un rapport singulier et unique avec le geste d’écrire. Elles abordent de nombreuses questions qui gravitent autour de la littérature contemporaine : le féminisme, l’autofiction, la publication, la réception médiatique, la liberté d’expression, etc. Ces nombreux thèmes dressent un panorama intéressant sur la question d’écrire en 2018 et plus précisément écrire en tant que femme. Je salue donc l’initiative de ces entretiens uniquement féminins, quoi que j’aurais aimé entendre davantage les autrices au sujet des risques qu’il y a à écrire aujourd’hui.

Étant une grande admiratrice de l’œuvre d’Annie Ernaux, je dois avouer que c’est ce premier entretien qui m’a davantage interpellée. Ayant lu les œuvres mentionnées et aimant profondément la démarche littéraire de l’autrice, je n’ai pu faire autrement que d’en vouloir davantage. À mon sens, il n’est pas nécessaire d’avoir lu les autrices questionnées pour apprécier ces entretiens, malgré que cela ajoute un petit sentiment de connivence avec le propos. Le mieux qui peut arriver est de vouloir lire les œuvres mentionnées dans ce texte, c’est d’ailleurs ce qui s’est produit!

Il s’agit d’une lecture que je recommande aux amoureuses et amoureux de l’écriture, de la créativité, il est fascinant de lire et d’apprendre comment les autrices travaillent et s’inspirent, de quelles façons elles font face à l’adversité, à la peur, aux critiques, etc. C’est une lecture qui donne envie, à son tour, de prendre ce beau risque d’écrire.

Et vous, aimez-vous lire des livres qui abordent le processus créatif ? Avez-vous des recommandations à me faire ?


Le fil rouge tient à remercier les Éditions Nota Bene pour le service de presse.

Un commentaire

Laisser un commentaire