C’est en direct de mon appartement en plein cœur du quartier Griffintown que j’ai choisi de vous parler de ma récente lecture: Griffintown de Marie Hélène Poitras. Un roman qui était dans ma PAL depuis un moment déjà mais par lequel je me suis récemment laissée tenter. Peut-être puisque je quitterai ce quartier que j’habite depuis 1 an en juillet prochain et que je me sens déjà un peu nostalgique, j’ai eu envie de vous partager mon amour pour ce petit coin et ma critique sur ce roman de type western moderne que nous propose Marie Hélène.
Un peu d’histoire…
Si vous n’êtes pas familier avec ce coin, sachez qu’il s’agit en fait simplement d’un des quartiers les plus populaires en ce moment de la ville de Montréal et qu’il se situe entre le Vieux-Montréal, la Petite-Bourgogne et Pointe St-Charles. Véritable boom immobilier, et champs de condos aujourd’hui, Griffintown n’a pas toujours eu cette allure qu’on lui connait maintenant. Ancien quartier ouvrier, aujourd’hui déserté par les industries et ses occupants, on raconte bon nombre d’histoires de fantômes et de quartier hanté quand on lit un peu à son sujet. Un des faits toujours d’actualité et qui a toujours fait partie de l’histoire du quartier est que Griffintown, malgré son architecture moderne, abritait toujours jusqu’à tout récemment une des écuries les plus anciennes de Montréal: le Horse Palace, datant de 1862. Ce bâtiment aujourd’hui démoli est toujours en tentative de sauvegarde et en attente de financement (je vous invite à consulter leur page Facebook pour en apprendre plus). Qu’on soit d’accord ou non avec l’utilisation de ces chevaux pour cet attrait touristique (je connais bien peu de Montréalais qui en ont déjà fait un tour, mais j’admet en avoir fait un à New-York haha!), le fait est que cela fait partie de notre paysage urbain et ce, depuis toujours.
Un Western 2.0
Dans le Griffintown de Marie Hélène Poitras, on suit la vie inusitée de nombreux cochers qui année après année après un hiver rude et froid reviennent « au galop!» pour la saison estivale dans le Vieux-Port de Montréal afin de gagner quelques «cloches». Le livre débute avec la disparition du chef de l’écurie de Griffintown de manière très mystérieuse, laissant en plan son assistant avec toutes les responsabilités qui viennent avec, et qui doit désormais maintenir l’écurie en place. Retour des chevaux, retour des cochers, retour des drames et autres histoires qui les accompagnent. L’histoire de disparition teintera le livre un peu partout pour en venir à une découverte macabre un peu plus tard dans le roman. C’est surtout Marie qu’on suit tout au long du roman, une nouvelle cochère amoureuse des chevaux qui viendra essayer de faire sa place parmi ce monde bien particulier. Une fille pleine de fougue et remplie d’espoir pour qui ce ne sera pas très facile mais qui aura la chance d’avoir l’aide d’un vieux (pas si vieux) de la vieille qui lui donnera un sacré coup de main, et autre chose aussi que je vous laisse deviner…
Un roman rempli de rebondissements, avec une belle intrigue et quelques histoires intéressantes sur les fantômes et le passé de Griffintown. La mairesse de Montréal a indiqué que les calèches disparaîtront graduellement sous peu mais que cet été, elles feraient toujours partie du paysage estival québécois. Un attrape touristes pour certains, certes, mais qui demeure dans le patrimoine et ce depuis des lunes. Encore une fois, qu’on soit d’accord ou non avec cette industrie, ceci n’est pas la question dans ce livre. On parle ici d’une histoire bien écrite, sur un monde qui demeure encore bien mystérieux et méconnu, et assurément après la lecture de celui-ci vous verrez les cocher(ères) autrement.
Griffintown déborde de secrets et ce livre m’a donné envie de faire la «touriste» dans mon petit coin avant de le quitter dans les prochaines semaines… Attention à Caro l’exploratrice urbaine !
Avez-vous d’autres suggestions de Western moderne ? J’ai bien envie d’écouter de la musique western soudainement… 🙂
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