Tasse de café fumant bien en main, lourde couverture sur les genoux, lumière du soleil d’hiver: voilà le combo idéal pour entamer une bonne lecture réconfortante telle que celle du magnifique livre Caféine publié aux éditions Parfum d’encre. Dans cet ouvrage, Sarah-Émilie Nault nous fait découvrir l’intérêt grandissant, au Québec, pour ce précieux breuvage qu’est le café.
Place aux lieux et aux artisans d’ici
Ce livre, dont la couverture dégage pratiquement une odeur de café, est unique en son genre. Au fil des pages, on découvre les origines du café, on attrape de petites parcelles de l’histoire du 2e produit d’exportation au monde (après de pétrole), on apprivoise le concept de 3e vague (j’y reviendrai plus tard), tout en surfant sur fond de lieux à découvrir à travers le Québec. C’est ce qui en fait une œuvre si réconfortante: les références aux cafés et aux gens d’ici. Lorsqu’il est question d’un café installé dans une ancienne banque (Crew collective & Café), ou encore d’un autre adapté aux cyclistes (Club Espresso Bar), on sait que si on a envie de s’y rendre, c’est accessible.
Pour les amateurs et les néophytes
Il n’est pas nécessaire d’être un inconditionnel du café pour apprécier ce magnifique livre. Pour ma part, j’apprécie un bon bol de latté ou encore un espresso, mais je ne suis pas connaisseuse plus qu’il ne le faut. J’ai été agréablement surprise de constater tout le savoir-faire et les gens compétents qui gravitent autour du processus nous permettant d’avoir d’aussi bons produits à notre disposition. Les lieux dont il est question proviennent tous de la 3e vague, concept que j’ai longuement essayé de résumer. J’ai finalement trouvé une citation du livre qui fait le travail mille fois mieux que moi.
«Nos parents ont commencé à boire du café pour se réveiller; du café instantané, à l’époque de l’avant-guerre. Puis un jour, une grosse chaîne, Starbucks, est venue dire aux gens: «Hé, vous savez qu’on peut boire du bon café!» Et c’est ainsi qu’est né ce qu’on appelle le café spécialisé, le café de la deuxième vague. Les gens se sont rendu compte qu’ils pouvaient également boire du café pour le goût. De là est apparu un certain intérêt pour le café. D’où vient-il? De quelle sorte d’infusion s’agit-il? Cela a ouvert les yeux des gens. La troisième vague est similaire à ce qui est arrivé avec la bière de microbrasserie: elle a regroupé des artisans qui se soucient de la provenance, de la qualité, de la manière dont le produit est transformé et de la façon dont on peut transmettre le procédé d’infusion. D’où l’expression « de l’arbre à la tasse. » — Alex Sereno, cofondateur de Barista Microtorréfacteur».
Caféine, p. 28
Beaucoup plus qu’un simple guide
Caféine peut se lire dans l’ordre ou le désordre. Divisé en huit chapitres, le livre navigue entre la présentation des institutions, l’histoire du café équitable, les portraits de torréfacteurs, le latte art, la symbolique du lieu (pour la création, les rencontres, les découvertes, etc.). C’est à travers les différents établissements mis en lumière par l’autrice qu’on en apprend un peu plus sur les secrets qui font un bon café, qu’on se désole des conditions de culture qui se dégradent à cause des changements climatiques, qu’on frémit à l’idée d’essayer des cours d’introduction au café St-Henri ou de goûter au curry latte du café Paquebot. Pour compléter le tout, il est possible de consulter un lexique des cafés à base d’espresso, un index des cafés présentés ainsi qu’une roue des arômes, histoire de parfaire ses connaissances.
Après ma lecture, j’en suis sortie avec une vision différente de ma tasse de café matinale, j’ai vraiment envie d’en apprendre plus sur ce que je consomme et j’ai maintenant une liste de petits trésors à découvrir à travers le Québec dans les mois à venir. Mes deux lieux coups de cœur à visiter sont le café Frida à Trois-Rivières, pour son menu végane, et le Hoche Café dans Hochelaga, pour son engagement social et environnemental. Je peux affirmer que Sarah-Émilie Nault m’a conquise avec son bouquin plein d’arômes.
Et vous, avez-vous de l’intérêt pour ce genre d’ouvrage ?
je trouve intéressant de consommer autrement ces produits qui nous entourent tous les jours, thé, café, pain, et qui participent, s’ils sont bien choisis, à rendre nos journées plus agréables. Je porte donc beaucoup d’intérêt à ces ouvrages que j’emprunte plus que je n’achète, mais que je lis avec gourmandise!
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Oh ça semble fascinant pour une accro au café comme moi! Je note.
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