Littérature québécoise
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Je pars en Inde : voyage à travers le monde et soi-même!

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Cet hiver aura été plutôt difficile pour la plupart des gens, avec cette météo en montagnes russes, et un printemps se laissant désirer. Avec un tel hiver morose, l’envie de voyager se sera fait sentir pour plus d’un. Toutefois, le voyage n’étant pas toujours accessible à tous, il nous restait les livres sur lesquels se rabattre pour nous évader afin d’oublier un tant soit peu notre calvaire enneigé et froid. D’ailleurs, en janvier, le blogue nous avait offert de belles suggestions pour nous réchauffer. J’ai décidé, dans un moment de déprime hivernale, de choisir un des titres de cette liste en guise d’automédication. Voici ce qui est ressorti de ma lecture de Je pars en Inde, de Véronique Daudelin.

Transparence

Le livre est le récit autobiographique de l’autrice, qui est partie 4 mois en Inde alors qu’elle était blasée de toutes les facettes de sa vie, et même, d’elle-même. Elle est partie avec un désir de se retrouver et avec l’espoir que ce voyage allait changer bien des choses, même elle. On y suit donc son périple transformateur à travers diverses anecdotes et réflexions. L’autrice y livre tout sans cachotteries: ses pensées, ses sentiments, ses opinions et ses réflexions, tant positives que négatives. Et c’est là que se trouve la beauté de cet ouvrage: l’authenticité de l’autrice à partager les bons côtés des voyages autant que les côtés moins intéressants, et sa transparence de montrer que la vie n’est pas qu’un fleuve tranquille. La vie comporte son lot de difficultés, et ce, pour tout le monde. Le côté normalisant et honnête qu’apporte cette lecture est vraiment rafraîchissant, surtout dans le monde actuel où les médias sociaux ne renvoient souvent des autres qu’une belle image lisse et sans défauts.

«La vie serait tellement plus simple si quelqu’un pouvait me donner l’heure juste et s’il me suffisait de l’écouter! C’est un fantasme qui dénote, au fond, un grand désespoir et qui révèle aussi à quel point, en ce moment, je me sens incapable de voir clair dans ma propre vie. À quel point le doute m’habite de façon permanente et à quel point je crains, constamment, de ne pas être au bon endroit et de ne pas faire les bons choix.»

Réflexions

L’autrice, en plus de décrire son périple, brosse un portrait des réflexions qui jaillissent de son expérience. Celles-ci sont souvent inévitables avec le voyage. J’ai senti que les réflexions partagées sont tout à fait pertinentes pour le lecteur, même s’il se trouve à mille lieues de l’Inde. Il en ressort que ce livre est plus qu’un récit autobiographique de voyage. J’oserais même avancer qu’il pourrait être classé dans des ouvrages de croissance personnelle tant il m’a amenée à réfléchir sur ma propre existence.

«Alors au fond, tous ces moments où j’ai peur d’être jugée, où je crains l’opinion des autres, ce sont des moments où moi-même je doute de ce que je fais. Où moi-même je me juge. Finalement, ce n’est jamais les autres le problème. Tout ne part que de soi, tout est en soi. Il n’y a que ça à trouver: soi.»

Bienveillance

L’autrice aurait pu terminer son livre à la fin de son voyage de quatre mois sur le doux souvenir du souper avec la famille de son amoureux en France, mais elle a été honnête en poursuivant son récit en toute vulnérabilité. Malgré que sa situation post-voyage pourrait être perçue comme un échec (même une suite d’échecs), elle nous démontre plutôt la bienveillance et l’autocompassion. Encore ici, son histoire m’a interpellée et amenée à me questionner sur ma bienveillance face à moi-même. Il en ressort que nous faisons des choix selon ce que nous savons et croyons le mieux pour nous au moment de décider. Parfois, il arrive que nous regrettions ces choix et que nous nous maudissions, alors que l’autrice nous démontre que nous devrions accueillir la situation et apprendre de celle-ci plutôt que de nous taper sur la tête. Sans craquelure, la lumière ne peut passer.

Cette lecture m’a fait voyager à travers le monde dans une culture complètement différente de la mienne. Le but de me divertir de l’hiver québécois fut donc atteint! Elle m’aura aussi fait voyager à travers moi et permis de belles réflexions!

Et vous, avez-vous déjà lu un livre vous ayant permis à la fois de voyager et de réfléchir sur votre propre existence?

 

Un commentaire

  1. Ginette Gagnon says

    J’ai adoré ce livre et je l’ai proposé comme lecture à bien des gens de mon entourage. J’ai hâte de voir le prochain livre de cette auteure! Un gros coup de coeur. Moi j’ai deux livres que j’ai adoré : Shantaram de Gregory David Roberts et L’Équilibre du monde de Rohington Mistry. Les 3 parlent de l’Inde. Coîncidence? Bonne lecture.

    J’aime

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