Auteur : Morgane Demarchi

La nouvelle revue vegane Versus

Le végétalisme (sans produit d’origine animale) et le véganisme (refus de l’exploitation animale) prennent beaucoup d’ampleur à Montréal ces derniers mois. Plus qu’un simple régime alimentaire, il s’agit d’un véritable mode de vie. J’ai eu l’occasion d’aller récemment à une conférence chez Crudessence (gratuite une fois par mois, je vous la conseille) où un membre de cette belle équipe nous a invité à répondre à la question: Pourquoi mange-t-on? Une question bien simple, qu’on oublie trop souvent de se poser. Après avoir entendu dans le public la réponse « pour avoir de l’énergie », on nous apprend que certains aliments nous demandent plus d’énergie pour les digérer qu’ils ne nous en apporte en bout de ligne… résultat, on se retrouve plus fatigué après avoir mangé (!?!). Il est donc important de revenir à l’essentiel. Le plaisir, le goût, la transformation des aliments dans la cuisine, OUI! mais pas au détriment des réels apports et bienfaits des aliments. Ce que j’ai aimé dans cette conférence, c’est qu’ils ne sont pas là pour révolutionner l’alimentation de quiconque. Ils nous conseillent d’ajouter …

Stéphanie L’Heureux, le cercle, la forme et le fond…

J’ai eu l’occasion de visiter l’atelier de l’artiste Stéphanie L’Heureux, membre du regroupement Pied Carré. Essentiellement peintre et photographe, elle explore aussi la porcelaine et la broderie. Je suis fascinée par ses toiles minimalistes et ses recherches sur le cercle. L’artiste engage son corps, le mouvement de son bras dans toute son amplitude et dans ses limites. Sur les grands formats le cercle dépasse parfois de la toile, il s’agit du plus grand cercle que son bras soit capable de former. Ses toiles sont une recherche d’équilibre entre la forme, le vide, le support et le geste. «Je cherche à revenir à la simplicité, à l’essence du geste, explique-t-elle. Mon approche vise à susciter l’émotion avec un langage minimaliste.» Je trouve remarquable qu’elle n’ait pas seulement utilisé la peinture pour le fond, mais qu’elle soit allée chercher son bleu en utilisant de la teinture pour tissus. Après de longues recherches, du pigment sur la fibre, elle trouve son bleu parfait, mat et profond et la toile est enfin prête à recevoir son geste. La démarche …

Pour la dernière et pour la première fois, Sophie Calle au Musée d’art contemporain de Montréal

L’incontournable artiste Sophie Calle expose présentement au Musée d’art contemporain de Montréal. L’artiste française, dont la réputation n’est plus à faire, nous présente dans l’exposition Pour la dernière et pour la première fois, deux récentes séries; La dernière image, 2010 et Voir la mer, 2011. L’artiste propose une réflexion sur l’absence, sur la privation et la compensation d’un sens, sur la notion de visible et d’invisible. Sophie Calle est inclassable, elle utilise les codes de l’art conceptuel tout en dégageant une narration et une poésie unique. Je n’hésiterais donc pas à faire découvrir cette exposition à mes amis qui ne sont pas « art contemporain friendly« , car son oeuvre ne nécessite pas de grands discours, de grandes connaissances en histoire de l’art et on n’est pas tenté de la comparer à d’autres ou de dire « tout le monde pourrait le faire ». Car non, tout le monde n’est pas Sophie Calle et tout le monde n’ose pas briser les barrières de l’intime comme elle sait si bien le faire. En 2002, allongée dans son lit au quatrième …