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Les filles en série… lecture obligée d’été

Enfin! J’ai attendu, attendu cet essai de Martine Delvaux, heureuse de constater qu’il était en si grande demande à la Grande Bibliothèque. L’attente aura valu la peine… c’est percutant, intelligent, nécessaire et soulevant! Beecroft, Pussy Riot ou Femen sont à ma mémoire celles qui refusent cette assimilation « en masse », ce polissement du nombre. Avec ces analyses et zoom in sur plusieurs faits et représentations que nous ne voyons plus tellement ils nous ont été surreprésentés, Delvaux remue notre laisser-faire, laisser-aller, notre acceptation comme évidence d’aplanissement du genre. Avec tout ce poids du nombre, ne pourrions-nous pas en faire quelque chose de grand et de puissant? Pour avoir un futur, il faut avoir une histoire Peut-être que ce livre devait être la suite logique de mes lectures, après Le bal des absentes par Amélie Paquet et Julie Boulanger. L’élément déclencheur pour cet essai fut le traitement différent des sujets féminins vs masculins lors des manifestations étudiantes de 2012. Nous ne nous en sortons pas : autant dans la littérature que dans les médias actuels, …

Autour des livres : rencontre avec Clara, collaboratrice chez Le fil rouge

1) Quel est ton premier souvenir en lien avec la lecture? C’est assez tard. Je dois avoir 8 ans. Je suis chez mes grands-parents maternels à Burlington, en Ontario. C’est le soir et avec mon père je lis à voix haute mon premier livre toute seule en anglais : The Twenty-One Balloons de William Pène du Bois (1947). Quand j’y repense, je ne me souviens pas tout à fait de l’histoire du roman, mais je sens très bien l’odeur de chez mes grands-parents, l’ambiance dans la chambre à la tombée du jour et l’euphorie d’être en train de lire les phrases moi-même. C’est le début d’une longue histoire d’amour avec les livres. 2) Avais-tu un rituel de lecture enfant ou un livre marquant? Et maintenant, as-tu un rituel de lecture? En sixième année, tous les mardis, j’empruntais le maximum de livres à la bibliothèque municipale d’Aylmer (10!) et le mardi suivant, je les avais tous lus! Je dévorais les livres : n’importe où, n’importe quand. Surtout les samedis et dimanches matins dans mon lit quand …