All posts tagged: livre jeunesse

Anatole qui ne séchait jamais : l’album jeunesse qui séchera des larmes

Régine regarde son petit frère Anatole pleurer, pleurer et pleurer, sans jamais s’arrêter. Elle n’en peut plus de le voir souffrir ainsi. Elle décide donc d’essayer de comprendre la raison derrière cette pluie de larmes. Avec beaucoup de bienveillance, cette petite fille ouvrira son cœur à Anatole et avec l’aide de leur père, Anatole retrouvera le sourire.  Premier roman jeunesse de Stéphanie Boulay, que nous avions connu en littérature grâce à ce très beau À l’abri des hommes et des choses, Anatole qui ne séchait jamais est illustré par la talentueuse Agathe Bray-Bourret. C’est une œuvre exceptionnellement importante en littérature jeunesse au Québec et je me réjouis énormément de cette publication. Elle brise des stéréotypes qui persistent et ouvre la porte à de belles et nécessaires discussions avec les enfants. C’est avec son langage coloré, ses images évocatrices et sa grande douceur que Stéphanie Boulay prend la plume pour nous raconter cette histoire familiale qui porte sur les questionnements identitaires. On craque pour sa façon bien singulière de raconter des émotions d’enfants et de se …

Toucania ou le charme de l’imaginaire

Tout y était pour qu’un coup de foudre avec ce livre se produise. Tout d’abord, il était édité par Monsieur Ed (je suis une grande admiratrice du travail des fondatrices) et ensuite, il était illustré par la talentueuse Marianne Ferrer (que j’adore). Toucania, c’est une île légendaire que l’aventureuse Amandine ira découvrir. Son grand-père ayant découvert l’île bien avant elle, elle marchera sur les traces de celui-ci. Elle doit faire vite si elle veut avoir la chance de découvrir les habitants de cette mystérieuse île. L’idée de l’album et les illustrations sont de Marianne Ferrer et Valérie Picard a collaboré au texte et au scénario. Ce qui m’a le plus plu lors de ma lecture, c’est le sentiment complet d’être aspiré dans le récit. Je crois que le format du livre y est pour beaucoup, on se sent véritablement dans l’histoire. Évidemment, la beauté des illustrations et les magnifiques agencements de couleurs jouent un rôle essentiel dans cette impression. Ma lecture m’a donné sincèrement envie de partir loin avec Amandine, à Toucania. Bélinours, chimpathères, chauve-sourioles et …

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John Green conquiert à nouveau notre cœur avec Tortues à l’infini

J’ai toujours un peu souffert d’anxiété, ce n’est un secret pour personne… mais ça l’a déjà été pour moi. Quand j’étais adolescente, je me demandais constamment si c’était normal, de ressentir autant les émotions, d’avoir besoin de me retrouver seule aussi souvent (quitte à aller m’isoler dans un cubicule du département de musique de ma polyvalente pour être loin des gens, du bruit et des situations sociales). J’angoissais à l’idée d’aller dans des partys (durant lesquels je finissais quelques fois dans un coin, à écouter de la musique sur mon disque-man pour me couper des gens et « recharger mes batteries »). J’aurais aimé tomber sur un auteur aussi compréhensif que John Green pendant mon adolescence. Je dois avoir lu absolument toute son œuvre, et chaque fois, je me reconnais un peu dans ses personnages qui sont si foncièrement… humains. Avec des doutes, des défauts, des peurs, et, dans le cas du personnage principal de son dernier roman Tortues à l’infini, de troubles obsessifs compulsifs dus à une grande anxiété. Aza est une adolescente qui souffre d’une …