All posts tagged: stéréotypes de genre

Le pincipe du cumshot, Lili Boisvert, VLB éditeur, féminisme, sexualité, sexuel, révolution sexuelle, stéréotypes, stéréotypes sexuels, stéréotypes de genre, proie, chasseur, homme, femme, relations, fille facile, société, lecture, littérature, littérature québécois, essai, essai féministe, essai québécois, le fil rouge, le fil rouge lit, livres, bibliothérapie

La révolution sexuelle n’a pas tué les stéréotypes de genres

Vous connaissez probablement Lili Boisvert grâce à son émission Sexplora, dans laquelle elle parle sans tabous de toutes sortes de sujets reliés à la sexualité, ou peut-être l’avez-vous vue dans le duo Les Brutes, formé d’elle-même et de Judith Lussier, qui présente de courts vidéos dans lesquels elles survolent des problématiques sexistes, raciales, privilégistes, etc. Une chose est sûre, Lili Boisvert veut faire changer les choses au sein de notre société contemporaine, et elle n’emploie aucun détour pour faire passer le message. Avec Le principe du cumshot, son premier essai publié au printemps dernier chez VLB éditeur, son désir de renverser les stéréotypes sexuels et de genres se fait entendre et, disons-le, le titre en soi est un message revendicateur dès le premier abord. Le principe de qui? En pornographie, le cumshot est la scène finale où l’on voit l’actrice recevoir en plein visage – ou ailleurs – la jouissance de l’homme, tout en restant passive. (J’ai eu envie d’écrire la jouissance de l’Homme, avec un H majuscule.) Selon Lili Boisvert, cette scène ultime est …

Sophie Bienvenu, illustrations de Camille Pomerlo, La princesse qui voulait devenir générale, Éditiions de la Bagnole, roman jeunesse, féminisme, guerre, liberté, identité, affirmation de soi, princesse, roi, trans, Et au pire on se mariera, le fil rouge, le fil rouge lit, les livres qui font du bien, roman jeunesse, littérature québécoise jeunesse, premier roman jeunesse, conte universel, stéréotypes de genre

« Ce sont des choses qui ne se font pas » Sauf pour Emma!

Je suis une grande amoureuse de l’œuvre de Sophie Bienvenu, je vous en ai déjà parlé ici, ici et ici. Alors lorsque j’ai su qu’elle publiait un premier livre pour les jeunes, j’ai d’emblée voulu le découvrir. Or, en sachant que ce roman jeunesse parlait de stéréotypes de genre, qu’il abordait les questions du féminisme, de la liberté et de l’affirmation de soi, je ne pouvais pas être plus heureuse! Je plaide pour des œuvres jeunesse inclusives, non-moralisatrices et féministes. Illustré par la Montréalaise Camille Pomerlo, La princesse qui voulait devenir générale est un roman jeunesse qui brise les stéréotypes attachés aux genres. Emma rêve d’être générale, tandis que son frère rêve d’être une reine. Leur père, le Roi Philippe, les empêchera d’être ceux qu’ils rêvent d’être, parce que « ce sont des choses qui ne se font pas ». Cette phrase sera au centre de tout ce que son père dira et croira. Heureusement, Emma croit en ses rêves et en sa volonté d’être ce qu’elle veut vraiment être. Elle quittera donc le royaume …

« Ce livre-là n’est pas pour toi! »

Quand j’étais ado, j’aimais me rendre à la bibliothèque de mon école secondaire pour y emprunter des romans, souvent plusieurs par semaine. Ayant toujours eu un faible pour les littératures de l’imaginaire et plus particulièrement les romans de fantasie (c’est-à-dire les histoires se déroulant dans des univers moyenâgeux remplis de magie, de guerres et de créatures mythologiques), j’aimais bien me gâter un peu et emprunter des livres de la collection « Les Royaumes oubliés », regroupant des récits inspirés d’un univers conçu à l’origine pour le jeu Donjons et Dragons. Malgré ce que vous pensez peut-être, je ne ressentais absolument aucune honte à aller emprunter ce genre de livres, même si être geek n’a pas trop la cote à l’adolescence. Ce qui me mettait hors de moi, c’est que chaque fois que je passais au comptoir de prêts pour faire enregistrer mon emprunt, la bibliothécaire (qui me connaissait bien et savait que j’empruntais des livres de cette collection de façon régulière) ne manquait pas de m’adresser le commentaire suivant: «Ça m’étonne que tu lises ça, c’est des …