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Chroniques d’une anxieuse : la fois où on m’a pogné le cul

Perdue dans la brume et la slush brune de Saint-Jérôme, j’habitais une ville que je n’aimais pas vraiment. Une erreur de jugement, peut-être. Parce que de l’amour vaporeux était venu restreindre mes idées claires. Une erreur tout court, sûrement. J’avais quand même décidé de garder un pied à terre à Montréal. J’avais pas le choix de toute façon avec la maîtrise que j’avais entamée, je devais m’y rendre assez souvent. Mes journées étaient longues, presque trop. J’arrivais tard le soir dans la neige et le frette de l’hiver. Ma musique triste dans les oreilles, je descendais du train pendant que le sommeil m’emportait. Je traversais les rues sombres et vidées de toute action. À chaque fois, confiante, en route vers chenous. À chaque fois, confiante. Mais cette fois-là fut différente. Je marche. Je suis fatiguée. J’ai tellement d’angoisses que ça me sort par le nez avec les guédilles du froid. J’ai de la misère à voir où ma vie s’en va. Je la trouve ordinaire ces temps-ci. L’école, c’correct, je pense être dans la bonne …

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Chroniques d’une anxieuse : hypocondriaque

Tous les bobos m’appartiennent. Quand j’en vois un sur le net, il devient mien. Sang dans les selles, pipi foncé, toux, mucus pogné dans la narine droite, mal de cœur, acné, gonflement du bedon et envie de chier à toutes les demi-heures. C’est moi ça : j’pense que j’ai le cancer, l’hépatite B et une maladie incurable assez obscure qui n’a été répertoriée qu’en 1956 au Zimbabwe. Je me donne cinq mois à vivre, gros max. C’est une belle activité d’après-midi de lire nos symptômes sur internet. Pas malsaine du tout. La peur d’avoir toutes sortes de maladies, je l’ai ça. Je suis hypocondriaque. Je me dis souvent que si j’avais vécu au dix-septième siècle, je serais sûrement décédée avant mes vingt ans. Je sais pas trop pourquoi. J’ai juste l’impression que mon corps n’est pas fait pour endurer la vie. Endurer mon stress. Aucun corps n’est assez résistant pour survivre à une dose aussi élevée d’hormones-angoissées-prêtes-à-péter-au-frette. Ça va le tuer à petit feu et me rendre folle par la même occasion. Plus tard, je serai …

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Chroniques d’une anxieuse : ils disent

Ils disent que mon sens de survie est plus accru que la moyenne des gens. J’suis toujours en panique. Prête à sacrer une volée. À casser des yeules. Prête à prendre la fuite. Comme si le danger se trouvait à chaque tournant. En prenant ma pression artérielle, ma médecin de famille m’a dit : « ben voyons donc, calme toi, on dirait qu’un ours te court après! ». C’est peut-être son sarrau blanc qui m’inspirait pas confiance. Ou que j’avais la chienne qu’elle me trouve un cancer. Mais mon pouls disait que j’étais prête à courir le marathon, drette là. Et je savais pas comment faire pour le slow down un peu. J’avais l’impression qu’à force de me démener comme une malade, mon cœur allait lâcher. Qu’il allait me laisser tomber dans le métro à force d’imaginer que tout était sur le point d’exploser. Que c’était pas bon pour ma santé d’être sur le qui-vive de même en attente d’une catastrophe-pas-belle-qui-fait-revoler-des-affaires-avec-des-explosions-pis-toutte. Une catastrophe qui me priverait de tout. Pas de break, jamais. Ils disent que …