Quand j’étais en colocation, on avait une cafetière Keurig. Une de mes colocataires l’avait rapportée de chez ses parents et je suis vite tombée sous le charme. Du café vite fait, en portion simple; l’idée du siècle. J’avais ma presse française pour les jours normaux et la keurig pour me gâter, parce que laissez-moi vous dire que mon budget d’étudiante était loin de subvenir à un achat régulier de boites de k-cup. Jamais je ne me suis posée de questions d’ordre environnemental face à ce produit. Je jetais le petit pot de plastique à la poubelle dans un automatisme qui, maintenant, me semble alarmant. Quand je suis déménagée, mon copain m’a offert une petite cafetière italienne et je n’ai plus vraiment repensé à la Keurig.
Ce n’est que cette année que j’ai commencé à me poser des questions sur le fameux système à utilisation unique de cette cafetière. Au nombre de gens qui l’utilisent, au nombre de cups qui se vendent, ça ne peut faire autrement que de polluer, non? Pour en savoir plus, je me suis mise à jeter un coup d’oeil sur les interwebs pour y trouver un peu plus d’informations et m’en faire un opinion.
Premièrement, il faut savoir que les fameux cups ne sont pas recyclables. L’alliage des plastiques utilisés pour faire le produit, en plus du filtre et du couvert en aluminium, rendent le recyclage impossible. Bien sur, il y a toujours moyen de s’attarder à démanteler l’ensemble du produit pour composter les grains de café, mais reste que la partie plastique se retrouvera aux poubelles.
Pourquoi est-ce que le plastique de ce produit n’est pas recyclable? Parce que c’est un plastique de catégorie 7, c’est-à-dire un plastique dont les composantes ne peuvent être entièrement déterminées.

IMG_2743-300×225 http://www.jameshedberg.com/lettera/2012/03/13/whats-inside-a-k-cup/
Selon les statistiques, c’est une famille américaine sur trois qui utilise ce type de machine à utilisation unique. La popularité du produit est tellement grande que le nombre de pods vendus équivaut à un montant de 9 milliards de dollars. De plus, la quantité totale de k-cup utilisée depuis 2013 ferait, si on les raboutait tous l’un à l’autre, environ 10.5 fois le tour du globe. Disons que vu ainsi, c’est assez exubérant.
L’impact des k-cup sur l’environnement est grand et plus j’en apprends, plus je me tiens loin de ce produit. Dans les dernières années, plusieurs compagnies se sont lancées dans la production d’options réutilisables pour cette fameuse machine, un pas dans la bonne direction. Il faut cependant savoir que ces alternatives réutilisables fonctionnent seulement avec les premiers modèles.
Il y a tellement d’alternatives simples et plus écologiques pour faire son café de façon rapide le matin. Que ce soit la presse française, la cafetière italienne ou la machine à espresso, je crois qu’il est important que le rituel matinal de plusieurs ne signe pas l’arrêt de mort de notre planète en même temps . Ok, ok…je beurre un peu épais, mais tout de même. C’est souvent les petits gestes qui font toute la différence.
Voici deux articles (en anglais) très intéressants sur le sujet.
Your Coffee Pods’ Dirty Secret