J’aime d’amour la série Paul de Michel Rabagliati. Ce serait vous mentir que de dire que je l’ai toute lue, mais chacune de mes lectures a été un réel coup de coeur, un petit moment de pause et de bonheur dans mon quotidien. Parce que c’est ça, Paul, une immersion des plus simples dans un monde des plus communs, mais qui fait tant de bien.
Quel talent de Rabagliati, de nous présenter un monde ordinaire où le quotidien côtoie la simplicité et de nous donner envie toujours et encore de se plonger dans les aventures de Paul. Lorsque j’ai vu pour la première fois la bande annonce du film Paul à Québec, j’avais déjà les larmes aux yeux, c’est vous dire!
Au cours des mois qui ont précédé sa sortie au cinéma, j’allais la réécouter simplement parce qu’elle me donnait tellement envie d’aller voir le film et qu’elle me faisait sentir bien, tout simplement. Émotive vous direz? Et bien oui. C’est donc la semaine dernière que je me suis rendue au cinéma avec mon amoureux, peut-être un peu tanné de m’entendre parler de Paul à Québec (!), et j’en suis sortie les yeux boursouflés, mais le coeur joyeux.
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Paul à Québec, il s’agit de l’histoire de Roland, le beau père de Paul, qui est atteint d’un cancer et qui n’a que quelques mois à vivre. L’histoire nous amène donc dans la famille de Lucie, avec ses soeurs, au chevet de Roland. Au fil de l’histoire, on continue d’en apprendre un peu plus sur l’enfance de Roland et sur la vie familiale de Paul, de sa blonde Lucie et de leur petite Rose. Sous les yeux de Paul, on observe des scènes jouées cent fois, mais il y a ce je-ne-sais-pas de Paul qui vient rendre TOUT si tendre et empreint de poésie. La poésie du quotidien et de la vie, tout simplement. Je suis persuadée que tous les gens qui ont perdu un membre de la famille pour des raisons médicales seront touchés par ce film. On y présente la mort dans toute sa beauté, sa dureté et sa si confrontante simplicité. J’avoue que personnellement, je n’ai pas pu faire abstraction du décès de mon grand-papa et de faire des liens avec le deuil, un peu incompréhensif, naïf et tant saisissable de la jeune Rose.
Les ressemblances entre la BD et le film sont criantes. J’avais l’impression par moment que je pourrais simplement mettre certaines planches de la BD sur l’écran et qu’il aura un reflet de miroir! Bien entendu, certains petits détails ou dialogues ont été coupés au grand écran, mais je dois dire que l’adaptation a été très réussite. Michel Rabagliati travaillait attentivement avec les réalisateurs et était un de deux scénaristes (avec François Bouvier), pour que l’essence de l’oeuvre soit respectée et je dois dire : mission accomplie.
En ce qui concerne les acteurs, j’ai trouvé que tout le monde était excellent. J’ai particulièrement eu un coup de coeur pour la petite Rose jouée par Shanti Corbeil-Gauvreau et pour Brigitte Lafleur que je trouve toujours si pétillante et drôle. Au final, cette première adaptation au grand écran d’une bande dessinée québécoise est un succès et je ne peux que souhaiter que le mois d’octobre arrive rapidement pour pouvoir mettre le grappin sur Paul dans le Nord, la nouvelle BD de Michel Rabagliati.
Je partage tout à fait votre opinion, Martine. C’est un grand film et il respecte l’esprit de la BD à la lettre. Tous les acteurs sont excellents, mais je dois dire que j’ai trouvé Gilbert Sicotte bouleversant. Il mérite un prix d’interprétation! Merci pour cet article.
Michèle
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Merci Michèle! Effectivement, la performance de Gilbert Sicotte était touchante et bouleversante!
Martine
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