Sylvia Plath, ce nom. Ce nom qui, dès qu’il est évoqué, nous envoûte dans la beauté de son art. Ariel est sans doute le recueil de poésie le plus connu de l’auteure et poétesse. On y retrouve ses poèmes les plus populaires. Bien qu’écrit de son vivant, ce recueil a été publié en 1965 à titre posthume, soit deux ans après son suicide en février 1963. Il est évident que Sylvia Plath a su laisser sa marque dans le monde littéraire par une écriture sincère et symbolique.
Ted Hughes, son mari, a fait le travail d’assembler et de choisir les poèmes à inclure dans le recueil afin de donner un résultat authentique à l’image de l’auteure tourmentée. En effet, Sylvia Plath, très bonne étudiante, était considérée suicidaire pendant une grande partie de sa vie. Elle aura essayé à maintes reprises de s’enlever la vie, en vain, pour finalement y arriver un triste jour de février. C’est à travers ce recueil et ses œuvres littéraires, comme La Cloche de détresse, un roman autofictionnel, que se développe une certaine relation avec la poétesse défunte. C’est à travers ses écrits que l’émotion se dégage et se comprend. Les poèmes de Sylvia Plath sont emplis d’une véritable authenticité et sincérité, c’est d’ailleurs ce qui en fait une œuvre remarquable et partagée chez les amoureux de la poésie.
Bien que beaucoup de poèmes soient d’une certaine lourdeur, les pensées noires de l’auteure y étant extrêmement reflétées, il reste que c’est un pur bonheur à lire, on partage les bons et moins bons moments de la femme, de la mère et de l’auteure. On y ressent une certaine détresse, une paix intérieure, un adieu, un avertissement, une menace, de l’amour, mais surtout, une véritable voix humaine. Les mots de Sylvia Plath sont beaux et nous font vivre pleins d’émotions, on aurait aimé la sauver, mais en même temps on la laisse partir, on la comprend et l’on est content pour elle.
Sylvia Plath est, depuis ma première lecture de La Cloche de détresse, sans doute mon auteure préférée et il me tarde de tout lire et de tout savoir de cette femme remarquable qui avait un don pour l’écriture et qui savait comment enchaîner les mots pour leur donner une véritable essence et une beauté sublime.
Voici le poème The Hanging Man pour vous donner un avant-goût :
By the roots of my hair some god got hold of me.
I sizzled in his blue volts like a desert prophet.The nights snapped out of sight like a lizard’s eyelid :
A world of bald white days in a shadeless socket.A vulturous boredom pinned me in this tree.
If he were I, he would do what I did.