Pour la petite anecdote, le premier roman que j’ai lu en anglais, c’est The girls de Lori Lansens, ce qui explique peut-être mon attachement envers cette auteure canadienne, ou c’est plutôt grâce à l’humanité qui transcende ses œuvres… Probablement plus, en fait! Lorsque j’ai su qu’Alto publiait Les égarés, la version française de The mountain story, je voulais à tout prix le lire.
C’est avec bonheur que j’ai retrouvé des personnages touchants et surtout, cette écriture jamais faible, ni tendre, mais toujours tellement précieuse et axée sur les vraies choses ; les rapports humains, les émotions et ce désir plus fort de vivre et dans ce cas-ci, de survivre.
Les égarés, c’est l’histoire de Wolf, qui écrit une lettre à son fils Daniel pour lui raconter des choses qu’il n’a jamais osé lui dire. Ces secrets prennent place dans un drame et une expérience hors du commun que Wolf a vécue. Il s’est perdu dans la montagne surplombant Palm Springs accompagné de trois inconnues qui ne le sont pas restées longtemps : Nola, Bridget et Vonn. Grand-mère, fille et petite-fille.
Quand quatre devient trois
Cette fratrie de femmes viendra chambouler les plans de Wolf et ensemble, ils se lieront d’un lien puissant, ils feront face au froid, à la douleur, à la douce mélodie du vent qui joue du violon, ils auront faim, auront peur, mais les liens qui les uniront seront l’ultime raison de rester en vie ou de se sauver.
Pour être tout à fait honnête, j’ai trouvé à certains moments que le récit manquait d’intensité et que les 200 premières pages étaient un peu pénibles… or, les 240 suivantes m’ont totalement plu. Le rythme s’accélère et je me suis sentie entièrement investie dans cette fameuse promenade en montagne, je voulais à tout prix savoir –parce que la quatrième de couverture nous l’indique– comment les quatre randonneurs finiront en trois survivants après les cinq jours passés en montagne.
Il s’agit d’un roman envoûtant que je recommande à tous les amoureux du plein air ou tout simplement ceux et celles qui ont envie de se plonger dans un récit qui nous fait découvrir des personnages tellement forts, inspirants et habités d’un désir de vivre. Je n’ai pas pu faire autrement que de lire ce bouquin le cœur entièrement plongé dans ce récit de survie.
Ce roman a ouvert davantage mon ouïe, bien malgré moi. Depuis, j’entends le vent autrement, je le sens, tout puissant, et j’essaie de percevoir dans sa violence, sa force, une mélodie qui rappelle le violon.
Et vous, avez-vous déjà lu un récit de voyage qui vous a complètement chaviré ?
Le fil rouge tient à remercier les éditions Alto pour le service de presse.
Wild m’avait plu. Celui-ci également mais à un degré différent.
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Il fallait que je lise ton texte pour m’intéresser à ce roman. Merci Martine!
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Merci pour ton beau commentaire Karine ! Ça fait plaisir à lire, je te conseille vivement cette lecture 🙂
Martine
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