All posts tagged: Romans

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Nonobstant et en revanche, le Meurtre du Commandeur en livre audio

C’est avec Kafka sur le rivage que j’ai découvert, il y a longtemps, la plume de Haruki Murakami, auteur japonais dont je suis irrémédiablement tombée sous le charme. Je viens tout juste de terminer son dernier roman en deux tomes, Le Meurtre du Commandeur, et j’en suis ressortie enchantée, comme d’habitude! Une idée apparaît, tome 1 Après plusieurs années de mariage, la femme du narrateur, un portraitiste renommé, quitte celui-ci sans explication. Il se lance alors sur les routes, avant d’emménager dans la demeure vide et isolée d’un très grand peintre japonais nihonga, Tomohiko Amada. Un jour, le narrateur reçoit une proposition : peindre le portrait de son riche et insondable voisin, Wataru Menshiki. Dans le même temps, il découvre un tableau caché dans le grenier, le Meurtre du Commandeur, un chef d’œuvre inconnu de Tomohiko Amada qui semble tiré du Don Giovanni de Mozart. Enfin, le bruit d’une mystérieuse clochette se fait entendre à heure fixe toutes les nuits… Tout y est. Très lent, ce premier tome très descriptif dépeint les tâches du quotidien, …

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La maison des secrets

D’abord, mettons-nous tout de suite d’accord : si vous passez une nuit blanche à lire ce livre, je n’en serai aucunement responsable! Car, oui, Rang de la croix, de Katia Gagnon, fait partie de ces romans qu’il est impossible de lâcher une fois qu’on les a commencés, et qu’il est aussi difficile de décrire sans trop en dire… Au centre, une maison Au bout du rang de la Croix se dresse une sombre demeure érigée en 1934, une des plus anciennes du Témiscouata. Imposante, elle domine le paysage. Entre ses murs, de nombreux occupants se sont succédé au fil du temps, leur passage dans la maison bouleversant à jamais leur existence. La figure de la maison est une source infinie d’inspiration dans la littérature, et l’autrice joue ici avec force sur le mystère du lieu. À rebours, Katia Gagnon nous entraîne d’une main de maître dans les recoins de cette demeure, à la rencontre de ceux, et surtout de celles, qui l’ont habitée de générations en générations, poursuivis par leurs secrets et leurs cauchemars. 1994. Pierre, …

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Le défi #Lirelesabsentes : pour faire rayonner la littérature écrite par des femmes

Du blogue au livre…  Connaissez-vous Le bal des absentes? Personnellement, j’ai mis la main sur cet ouvrage écrit par Julie Boulanger et Amélie Paquet lors du Salon du livre de Montréal, il y a deux ans. La couverture, qui ne contient pas de titre, mais seulement une femme qui écrit avec tête barbouillée de jaune, m’avait intriguée. Je la trouvais parlante, forte. Elle posait une question que nous ne nous posions pas toujours : où sont les femmes qui écrivent? À l’université depuis plusieurs années déjà, je me sens particulièrement interpellée par cette question de l’absence des femmes dans les corpus étudiés. J’ai encore le souvenir de ce cours dans lequel j’avais dû lire 10 œuvres écrites par des hommes et dans lequel il n’y avait eu aucune place pour ne serait-ce qu’une seule femme. Je m’étais alors questionnée pour la première fois sur la manière dont les professeurs choisissaient les œuvres enseignées et, surtout, celles qui ne l’étaient pas. Le constat de cette absence des femmes dans les corpus enseignés, les autrices l’ont eu au cours …

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Te revoilà

Te revoilà. Je t’attendais, et en t’attendant, je parlais de toi. Je parlais de toi à tous les élèves que je considérais en âge de t’apprécier, leur vantant ta personnalité unique et tes folies. Je parlais de toi en riant encore de ta personnalité rafraîchissante et pleine de surprises, de tes maladresses et de tes gaffes. Je parlais de toi. Et tu es revenue. Dans un dernier opus aussi rafraîchissant que les précédents, mais plus mûri, plus vieilli, tu as grandi. Tu es devenue une jeune adulte, tu as terminé tes études, tu as décidé de te lancer en appartement, tu as trouvé un vrai travail. Il est rare d’avoir la chance de retrouver des personnages que l’on a aimés, de les voir grandir et évoluer. Et te revoilà. India Desjardins avait terminé sa très populaire série Aurélie Laflamme en 2011, clôturant le parcours de cette héroïne unique avec la fin de son secondaire. Quelques années plus tard, de jeunes fans, bien embêtées de devoir renoncer à retrouver Aurélie, ont signé une pétition à son …

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Sentiers littéraires pour enfants

Je cherchais un titre à donner à mon article. Habituellement, je le trouve toujours à la fin, lorsque tout est écrit. J’essaie qu’il donne le ton à mes propos, qu’il soit accrocheur. Cette fois-ci, pourtant − peut-être parce que je n’avais pas écrit d’article de l’été − j’avais envie de le trouver avant d’écrire, comme pour me donner un élan d’inspiration.  Puis, ça m’a frappé : le nom du site dont je voulais parler, Sentiers littéraires pour enfants, était suffisamment évocateur comme ça.  Sentiers. Il me semble que le mot lui-même invite à la découverte. Une découverte non pas en terrain inconnu, mais plutôt le long d’un chemin que d’autres ont déjà foulé, pour en faciliter le passage…  Deux mille oeuvres de fiction et documentaires pour enfants de 0 à 12 ans. Le site existe depuis 2008. Il s’agit d’une importante sélection de littérature jeunesse francophone récente, provenant de plusieurs maisons d’édition québécoises et étrangères et destinée à tous les éducateurs, parents et adultes reconnaissant le pouvoir de la littérature dans le développement des enfants.  Plus qu’un simple …

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Avant, après : La Scouine

Il y a quelques temps, une réécriture de La Scouine a été proposée par la maison d’éditions La Peuplade. Récit marquant, qui a dépassé les époques, je n’avais pourtant jamais mis la main sur une copie de cet ouvrage. Avant de me lancer dans ma lecture du roman de Gabriel Marcoux-Chabot, j’ai tenté l’exercice intrigant de faire une double lecture de La Scouine, celle d’avant et celle du moment. Je me suis donné deux jours (et il faut dire qu’ils étaient amplement suffisants pour traverser ces deux minces ouvrages) pour parcourir les récits. Le premier jour, je me suis attaquée au texte de Laberge. Puis, dès le lendemain, c’est sa réécriture qui m’a tenu compagnie. Un exercice fascinant pour comprendre le cheminement de l’auteur dans son écriture. Roman paru en 1918 mais longtemps oublié, La Scouine, d’Albert Laberge, fait état d’une période sombre, mais également lucide de l’histoire, d’un passage où la vie des habitants, des agriculteurs, était dure et impitoyable. Au lieu de glorifier, comme le faisait bien des ouvrages de l’époque, la vie …

Chercher Sam (l’autre)

J’ai découvert le nom de François Blais au détour d’un article qui faisait connaître au grand public certaines des lectures que les enseignants proposaient à leurs étudiants lors de leur cours de littérature. On y parlait avec détails et exclamations de Document 1, roman dont je n’avais jamais entendu parler. Sans savoir ce qui m’attendait dans ma lecture, je suis tombée sous le charme de cette plume vive et hilarante. Peu d’ouvrages m’amènent à rire à haute voix, ou à narrer mes lectures à qui veut bien les entendre. Ceux de François Blais le font. Ainsi, après avoir dévoré et adoré Document 1 je me suis lancée dans une seconde lecture de Blais : Sam. Et quelle lecture ce fut. Découvrir Sam Bercée par la langueur qui accompagne habituellement les vacances de Noël, je me suis plongée dans cet objet intrigant. Un titre simple, une couverture présentant le portrait d’une femme qui nous rappelle Twiggy, sur un fond gris, voici Sam. Mais qui est celle femme mystérieuse? Et surtout, d’où vient-elle? Alors qu’il fouille dans les …

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Aurélie, ma vieille amie

Aurélie, ma vieille amie. On s’est rencontrées il y a longtemps déjà, au tournant d’une page. Tu habitais avec ma sœur et elle refusait de te partager, pour une fois qu’elle trouvait une lecture à sa pointure. Pourtant, déjà, je voyais bien comme tu la rendais heureuse, comme tu la faisais rire, lui donnait envie de lire, aussi (chose rare pour la soeurette). J’ai donc décidé d’aller à ta rencontre. Moi aussi, je voulais partager ces fous rires silencieux, ces sourires charmés au fil de tes pages. Aurélie, je t’ai tout de suite aimée. Ma sœur et moi, nous lisions tes aventures en simultanée, je me jetais sur ton histoire lorsqu’elle déposait le livre dans un moment de répit. Nous nous querellions tes livres, mais ils ne m’appartenaient pas. Je n’avais jamais le dernier mot. Ma sœur, lectrice moins avide que moi, refusait donc que je termine ton histoire avant elle, ou que je la dépasse de ne serait-ce que d’une seule page dans ma lecture. Je mentais donc, bien sûr, prétendant m’arrêter au même …

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L’homme qui aimait les chiens : un roman historique haletant

Saviez-vous que Trotsky était ami avec Frida Kahlo et Diego Riviera lorsqu’il habitait à Mexico à la fin de ses jours? Ou encore, saviez-vous que George Orwell a été au front aux côtés de républicains lors de la guerre civile espagnole? Voici des faits que j’ai appris en lisant le roman de l’auteur cubain Leonardo Padura, L’homme qui aimait les chiens, paru en 2011. Définitivement, il s’agit de l’un des meilleurs romans basé sur des faits historiques que j’ai eu la chance de lire. Dans ce roman, Padura démontre à merveille comment les destins d’individus éloignés peuvent se croiser et changer le cours de l’histoire. Le livre aborde tour à tour, dans des chapitres séparés et superposés, la vie de trois hommes, soit celle de Léon Trotsky, celle de l’assassin de ce dernier, Ramon Mercader et celle du narrateur, Ivan Cardenas Maturell, un écrivain cubain. Au fur et à mesure de ma lecture, je comprenais comment le parcours de ces hommes ont convergé et je ne pouvais plus mettre mon livre de côté, si ce n’est que pour …